par julien.perez

RC Lens : les 4 alternatives devant la DNCG passées au crible

Les dirigeants lensois sont convoqués courant décembre devant la DNCG.

A l’ordre du jour : un bilan financier à mi-saison mais surtout des garanties à fournir pour l’année prochaine. 

Gervais Martel aimerait rapidement connaître la position d’Hafiz Mammadov sur le renflouement des comptes en juin ou sur la vente du club. Faute de quoi, le président devra tôt ou tard sortir une solution miracle de son chapeau ou appliquer un plan d’austérité drastique.

Où en est Gervais Martel avec Hafiz Mammadov ? 

Car si le propriétaire du RC Lens a brillé par son absence lors de la récente inauguration des salons de Bollaert-Delelis, il n’en reste pas moins le principal responsable du club “sang et or”. Or, de nombreuses questions persistent… et les réponses n’arrivent pas ! Gervais Martel est convoqué dans quelques jours devant la DNCG. D’une part, il devra présenter les comptes de son club histoire de faire un bilan à mi-parcours de l’exercice en cours. Mais il devra aussi amener ses premiers comptes prévisionnels pour la saison prochaine. Or, aujourd’hui, le président artésien ne dispose clairement d’aucune garantie financière au-delà de juin 2016. Le temps presse donc. Et il va falloir qu’Hafiz Mammadov pointe tôt ou tard le bout de son nez.

La proposition de Grégory Maquet a peu de chances d’aboutir

Alors, quels sont les scénarios envisageables ? Le premier consisterait à ce que l’actionnaire majoritaire remette au pot. “40 M€ sur trois ans, prévient d’ores et déjà Gervais Martel. C’est ce qui est nécessaire pour pérenniser le club.” Malheureusement pour lui, ce scénario semble totalement hypothétique. Depuis 18 mois, Hafiz Mammadov n’est plus jamais au rendez-vous de ses engagements financiers. Alors pourquoi le serait-il à nouveau comme par enchantement ? La deuxième hypothèse consisterait à ce que le magnat de Bakou cesse d’être maniaque au sujet de la propriété de son club. En clair, il faudrait qu’il accepte de céder tout ou partie de ses actions. “Une offre d’achat a été transmise, confirmait dernièrement Gervais Martel. J’ai fait mon boulot !” Elle émane de Grégory Maquet, le PDG belge du groupe immobilier Century 21 Bénélux. Mais les 2,5 M€ proposés devraient juste faire sourire légèrement Hafiz Mammadov, dont les livres de comptes laissent encore apparaître à ce jour les 24 M€ déjà injectés dans son petit paradis minier.

Un deuxième investisseur belge ?

Alors que va-t-il se passer dans les prochains jours ? Un deuxième investisseur, belge lui aussi, pourrait bien se manifester. Oui mais à quel prix ? Sa proposition sera-t-elle largement majorée par rapport à celle de son compatriote ? Cela dit, Hafiz Mammadov a-t-il réellement l’intention de se séparer de tout ou partie de ses avoirs en France ? Si l’on en croit Daniel Percheron, qui l’a rencontré à Bakou il y a quelques semaines, l’Azerbaïdjanais serait sur une position du genre “je ne peux pas en faire plus !”. Mais il aurait encore et toujours confiance en Gervais Martel pour trouver des solutions. Un scénario moins envisagé aujourd’hui ne serait-il pas finalement la bonne solution ? C'est-à-dire diminuer encore de façon drastique le train de vie du club “sang et or” pour lui permettre de devenir viable avec ses fonds propres sans aucun apport extérieur. Une solution dont Gervais Martel n’a jamais voulu entendre parler jusqu’à ce jour…

Une dernière alternative envisagée...

Pourtant, le mutisme chronique de Mammadov ne va-t-il pas finir par le pousser à l’envisager ? Bien évidemment qu’une remontée en Ligue 1 au terme de cette saison - et ses 12 M€ minimum pour le 20e de Ligue 1 - faciliterait amplement la tâche du président lensois. Mais là aussi, ce scénario sportif est totalement hypothétique. Aujourd’hui pourtant, on imagine donc mal une autre issue que la rigueur à la situation lensoise, à moins d’une volte-face de l’énigmatique monsieur Mammadov ! De toute façon, comme dit le vieux proverbe : “C’est celui qui paye qui commande !”. Or, à Lens, le dernier à avoir payé est bel et bien le grand manitou de Bakou. Même s’il ne le fait plus ! Gervais Martel, lui, espère surtout trouver enfin une solution et ne pas finir par payer les pots cassés…

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