par Alexandre Corboz

OL : banderole, critiques, avenir, Mercato, rivalité avec l'OM et Garcia... Bruno Genesio n'élude aucun sujet

Dans les colonnes de L'Equipe, Bruno Genesio s'est longuement exprimé avant le premier match de la saison de l'OL face à Amiens ce dimanche (15 heures).

Dans les colonnes de L'Equipe, Bruno Genesio s'est longuement exprimé avant le premier match de la saison de l'OL face à Amiens ce dimanche (15 heures).

Sur la banderole des Bad Gones réclamant son départ en fin de saison

« Ce que je retiens, finalement, après coup, c'est le mélange d'émotions extrêmes. La qualification en C 1, le très bon match qu'on a fait contre Nice après avoir été menés 1-0, l'attitude de mes joueurs et de mon staff à la fin du match vis-à-vis de moi.... Mais j'ai le regret de ne pas avoir pu partager tout ça avec les supporters. Je suis lyonnais, c'est important pour moi, et c'est aussi pour ça qu'on fait ce métier : le bonheur ne peut pas être complet s'il n'y a pas cet aspect. Ce n'est pas l'affaire du siècle, mais cela m'a manqué, et on est resté sur un goût d'inachevé, alors qu'on aurait aimé faire un tour d'honneur, rester sur le terrain pour le feu d'artifice (…) Concernant les Bad Gones ? Je m'en suis expliqué avec eux, on a fait la démarche avec le président, cet été, avec tous les joueurs ; on a rencontré séparément les Bad Gones et les supporters du virage sud pour échanger. Il ne s'agissait pas de leur dire qu'on avait raison et qu'ils avaient tort, mais qu'on avait tous des intérêts communs. On s'est expliqué, et j'espère que ça aidera à aplanir les incompréhensions.

Sur les critiques

« Pendant la Coupe du monde, j'ai beaucoup lu les interviews d'entraîneurs et j'ai beaucoup aimé ce qu'a dit Didier (Deschamps) par rapport à ça. Avec une légitimité nettement supérieure, il a vécu un peu la même chose que moi, en étant très, très attaqué avant la Coupe du monde. C'est une affaire de limites, parce qu'on est des êtres humains, qu'on a des proches, et que certains propos ne sont pas tolérables. C'est pour cela que je suis rancunier. Et que je le suis encore plus maintenant. Mais j'ai de plus en plus envie de ne plus parler de tout ça. En parler, c'est l'entretenir. Et je veux avancer. »

Sur le style de jeu de l'OL

« Il se passe beaucoup de choses dans nos matches qui donnent de l'émotion aux gens. Je l'entends à l'extérieur et c'est la vérité : quand on voit jouer Lyon, on ne s'emmerde pas. Parfois, on s'arrache les cheveux, il y a des déséquilibres qui me font moi aussi bondir de mon banc, mais il y a des occases, il y a des buts, il y a un style. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de style à Lyon. »

Sur son avenir

« En fait, on a été d'accord sur un point : il n'était pas opportun de prolonger mon contrat. C'est moi qui ai évoqué ce point en premier, auprès de mon président et de Vincent (Ponsot, directeur général). On n'a pas parlé de la suite. C'est vrai que mon président m'avait proposé une prolongation, la saison dernière, en cas de podium, mais je n'ai pas voulu la signer. Je pense qu'il était plus correct, vis-à-vis de tout le monde, de ne pas le faire. Ce n'était pas un bon message à envoyer. Aujourd'hui, il n'y a pas de feuille de prête, rien du tout. Tout est simple : les résultats font qu'il y aura une discussion ou qu'il n'y en aura pas (…) Ce sera difficile de quitter Lyon, mais d'autres l'ont fait. À moins d'avoir de très bons résultats et de faire comme Wenger... »

Sur l'avenir de Fekir

« Cela donne de la confiance à tout le monde d'avoir un joueur comme Nabil, qui est à la fois décisif et qui a progressé encore, la saison dernière, dans sa maturité, dans sa façon de se comporter et d'être un leader. J'étais sûr qu'il ne ferait plus partie de l'effectif, donc on avait réfléchi à la suite, mais je suis très content qu'il soit ici, et content de le voir content. »

Sur le Mercato

« On verra, mais la priorité est un défenseur central. Qu'est-ce qui a fait de Ruben Dias ma priorité ? Une observation, et une évaluation, de la part de Flo (Florian Maurice), et de moi-même. »

Sur la dernière pique de Rudi Garcia et la rivalité avec l'OM

« Entre l'OM et l'OL, les événements de l'hiver dernier ont amené un peu plus de tension, mais c'est autre chose, et j'espère qu'on en restera là. Je n'entre pas dans les polémiques. Je me plains très peu après les matches. Mais la rivalité, non... Lyon - Saint-Étienne, c'est la rivalité, la seule.»

Arnaud Carond

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Pour résumer

Dans les colonnes de L'Equipe, Bruno Genesio s'est longuement exprimé avant le premier match de la saison de l'OL face à Amiens ce dimanche (15 heures).

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