OM, OL : Jacques-Henri Eyraud vide son sac sur Jean-Michel Aulas... Et c'est très violent !

« J'ai compris... ». Suite à la décision de la Commission de discipline après les incidents d'OM – OL (2-3) , Jacques-Henri Eyraud avait lâché quelques mots lourds de sens. Des mots que n'avait pas apprécié Jean-Michel Aulas, lequel avait sommé son confrère de clarifier les choses. Avant le match face à Salzbourg, le boss marseillais avait refusé de le faire. Il l'a fait, posément, avec davantage de virulence ce vendredi dans les colonnes de la Provence.

Faisant part de son « incompréhension » et de sa « colère », Jacques-Henri Eyraud a lancé un gros pavé dans la mare : « Cela nous interroge sur le fonctionnement du football français, de la Ligue et de sa commission la plus importante, la commission de discipline. Je ne m’attendais vraiment pas à assister à la séance à laquelle j’ai participé... Les sanctions sont injustes et ne reflètent en aucun cas la gravité des faits reprochés aux Lyonnais ».

« Don Giovanni Michele » se fait détruire

Estimant la sanction de trois matches d'Adil Rami « totalement disproportionnée » (« De notre point de vue, il n'aurait donc jamais dû faire l’objet d’une sanction ferme mais, au pire, d’un sursis. Quand on voit que sa sanction est la même que celle infligée à un joueur qui a frappé l’un de nos collaborateurs, on peut se poser beaucoup de questions »), l'homme de confiance de Frank McCourt s'est agacé de l'absence de Sébastien Deneux, président de la Commission de discipline (en vacances au moment du jugement) mais également de l'attitude de Jean-Michel Aulas : « Provocation et Jean-Michel Aulas, c’est un pléonasme. J’ai quand même été étonné par l’attitude des Lyonnais. Ils ont semblé extrêmement choqués par le degré de préparation qui était le nôtre, en répétant qu’en trente ans, ils n’avaient jamais vu ça, que c’était un scandale (…) Ce qui m’a le moins plu, c’est quand Don Giovanni Michele s’est laissé aller à des menaces, des intimidations, y compris à l’encontre d’Alexandre Mialhe, notre secrétaire général, et d’Olivier Grimaldi, notre avocat. Des menaces de recours, y compris pénal, des menaces de dénonciation au bâtonnier de l’ordre. C’était franchir une limite inacceptable. Cette attitude manquait cruellement de sérénité et montrait à quel point les Lyonnais étaient extrêmement nerveux ».

«  Cela veut peut-être dire que le problème, c’est Jean-Michel Aulas »

JMA s'est même retrouvé habillé pour l'hiver par son homologue, lequel a décidé de ne plus se conformer à la charte de bonne conduite des présidents de la LFP (« un gadget sans valeur ») : « Je note que tous mes prédécesseurs ont eu un problème avec Jean-Michel Aulas. Cela veut peut-être dire que le problème, c’est Jean-Michel Aulas. Ce qui m’importe aussi, c’est qu’au lendemain de cette affaire, la quasi unanimité des observateurs, journalistes, consultants, et pas seulement à Marseille, trouvent ces sanctions totalement injustes et disproportionnées. En ce qui concerne l’attitude de Jean-Michel Aulas, je pense, pour avoir assisté mercredi matin à une réunion avec les présidents de clubs, que l’agacement commence à monter et qu’il faut que l’impunité cesse ».

Estimant « qu'être un grand dirigeant n'excuse pas tout », Jacques-Henri Eyraud a également listé tous les faits d'impunités des Lyonnais (fumigènes brandi par Aulas, affaire Marçal, provocation de Fekir et Marcelo) : « C’est malsain parce que cela renforce, qu’on le veuille ou non, un sentiment d’impunité dont l’OL doit quelque part aussi être la victime, parce que les gens le voient ». C'est sans doute la première fois en 31 ans de présidence que JMA se retrouve attaqué de la sorte...

Arnaud Carond