par Alexandre Corboz

ASSE - Analyse : Ce qui cloche vraiment dans le jeu des Verts

Depuis hier, et la défaite face à Toulouse dans le chaudron, deux tendances se dégagent sur le jeu pratiqué par l'AS Saint-Etienne.

L'une, nécessairement excessive car émanant d'un consultant (Pierre Ménès), nous explique que le jeu des Verts est seulement athlétique. On le cite : "Même si je sais qu’en France, on aime bien les Verts, il faut quand même le dire, c’est une équipe qui n’est pas construite pour marquer des buts, c’est une équipe plutôt athlétique." On ne remettra pas en cause le fait que Ménès connaisse le foot, mais son propos est cette fois complètement à côté de la plaque. Une équipe qui n'est pas construite pour marquer des buts ne se procure pas autant d'occasions. Une équipe qui n'est pas construite pour marquer des buts n'a pas de gros problème d'efficacité avec des poteaux, des barres et des loupés ahurissants devant le but.

Autre argument avancé : la fatigue. Qui, une fois encore, n'est que partiellement vrai. Car si des joueurs comme Fabien Lemoine et Max-Alain Gradel, eux, ne ressentent pas la fatigue, et sont à l'heure actuelle (largement) au-dessus du lot, ils disputent comme leurs partenaires un grand nombre de matches. La fatigue ne peut tout expliquer. Et lorsqu'on suit, saison après saison, le jeu de l'ASSE, deux raisons évidentes s'imposent pour justifier un coup de moins bien en ce début d'exercice.

La première concerne l'attaque. Brandao, parti à Bastia, avait une qualité reconnue de tous : il pesait sans cesse sur les défenses adverses. Un pressing incessant (et des gestes parfois limites) qui permettaient à certains de ses partenaires d'en profiter. Cette saison, aucun attaquant ne pèse. Pas plus Mevlüt Erding que Ricky van Wolfswinkel, encore bien tendre physiquement pour la Ligue 1. Les deux hommes ne font pas mal aux défenseurs centraux adverses, ne les usent pas 90 minutes durant.

Autre souci, et non des moindres, le jeu stéphanois, qui s'appuie depuis bien longtemps sur des décalages à droite et à gauche, ne peut se passer de bons joueurs latéraux. La saison dernière, Clerc, Trémoulinas, Tabanou, Hamouma, Gradel ou même Mollo offraient les solutions et faisaient la différence. Ce n'est aujourd'hui plus le cas et pour une raison assez simple : Monnet-Paquet ne met pas un pied devant l'autre et François Clerc n'a pas retrouvé son véritable niveau. L'ancien lorientais, sorti sous les huées du chaudron hier, s'acquitte certes de son travail défensif, mais ne réussit jamais à passer son adversaire direct. Et lorsqu'il se retrouve sur la même aile que François Clerc, c'est une partie du puzzle stéphanois qui s'écroule.

Ajoutez, enfin, du déchet technique, une poisse parfois évidente et des décisions arbitrales curieuses (deux fautes successives devant l'arbitre sur Monnet-Paquet avant le but de Ben Yedder...) et vous trouvez une équipe aujourd'hui dans le doute.

B.D.

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Depuis hier, et la défaite face à Toulouse dans le chaudron, deux tendances se dégagent sur le jeu pratiqué par l'AS Saint-Etienne.

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