ASSE : le money time des Verts passe par Montpellier

Invaincus depuis 12 matches, ils tenteront de poursuivre leur folle série vendredi à Montpellier.

Si le championnat de L1 s’arrêtait aujourd’hui, l’ASSE disputerait la Ligue Europa la saison prochaine, à condition bien sûr que le PSG batte Les Herbiers en finale de la Coupe de France, ce qui ne fait quand même guère de doutes. Mais il reste encore quatre matches d’ici la fin de la saison et pour conserver leur 6e place, ou s’emparer de la 5e, les Verts devront mieux jouer qu’ils ne l’ont fait dimanche après-midi contre Troyes (2-1). Après leur hold up à Strasbourg (1-0) où ils avaient marqué sur leur seul tir cadré de la partie, grâce à Mathieu Debuchy, Stéphane Ruffier et ses coéquipiers, toujours privés de Loïc Perrin, sont à nouveau parus très en dedans contre les Troyens, plus mauvaise équipe de L1 depuis la phase retour. Menés suite à l’ouverture du score d’Ibrahima Niane suite à une perte de balle de Neven Subotic, les Verts ont renversé la rencontre en deuxième mi-temps grâce à un doublé de Robert Beric, entré en jeu à la pause. Le coaching de Jean-Louis Gasset s’est avéré payant. En misant sur un 4-4-2 avec le duo Hamouma-Beric devant et Rémy Cabella repositionné un cran plus bas, le coach stéphanois a vu juste, comme souvent, et c’est dans une belle communion avec le Chaudron que les Verts, sifflés à la mi-temps, ont fêté leur victoire.

Montpellier pique du nez

Dans leur kop nord, les Magic Fans ont entonné leur chanson « Saint-Etienne Coupe d’Europe », torse nu sur les grilles de « Geoffroy ». Cette Coupe d’Europe, c’est l’ADN de l’ASSE. Elle fait envie à tout le monde, dans le Forez, comme l’a dit Beric après la rencontre. 16e fin décembre, l’ASSE tentera de poursuivre sa folle remontada et sa belle série d’invincibilité de 12 matches (7 victoires, 5 nuls) à Montpellier, vendredi soir. Elle recevra ensuite Bordeaux, avant de se déplacer à Monaco et d’accueillir le LOSC de Christophe Galtier lors de la dernière journée. « Il nous reste quatre finales », a dit Gasset. Quatre matches pour continuer de rêver à ce qui serait un formidable exploit, quand on se souvient dans quel état était le club, fin 2017, quand il avait terminé la phase aller sur une piteuse série de 10 matches sans victoire (3 nuls, 7 défaites). Mais pour que l’exploit prenne encore un peu plus forme, il faudra ramener un résultat de la Mosson, vendredi, un stade que Gasset et Cabella connaissent par cœur, chez des Montpelliérains qui restent sur deux défaites contre Bordeaux (1-3) et à Nice (0-1) mais qui n’ont pas dit leur dernier mot, dans une course à l’Europe qui s’annonce serrée jusqu’au bout. « On a l’objectif de rester invaincus jusqu’à la fin », a dit Gasset dimanche dernier. « Il faudra rentrer plus vite dans le match que contre Troyes, a quant à lui expliqué Yann M’Vila. Les Montpelliérains sont des concurrents directs. On vient de leur passer devant. Il faudra les laisser derrière ». C’est tout l’enjeu de cette 35e journée qui verra Nantes se déplacer à Lyon, et Nice à Strasbourg, alors que Rennes accueillera Toulouse.