FC Nantes : sa première, ses objectifs, le bac... Alegué ne s'enflamme pas

But! Nantes : Alexis, racontez-nous votre match à Nice, gagné 2-1 par Nantes…Alexis ALEGUE : C’était une belle soirée. On voulait prendre les trois points, on l’a fait. A l’extérieur, ça n’était pas facile face à une bonne équipe de Nice. En plus, cerise sur le gâteau, j’ai marqué ! Youssouf (ndlr : Sabaly) m’a fait la passe, j’ai eu la chance de la mettre au fond.

A qui avez-vous pensé à cet instant ?A ma sœur, qui a toujours été là pour moi, qui me soutient au quotidien, qui m’encourage. Après, j’ai pensé à tous les efforts que j’avais fait. C’est très bien, il faut que je continue comme ça.

Vous avez marqué tôt dans le match et il ne fallait pas se déconcentrer…Non, ça va, j’ai essayé de rester concentré car ça allait vite quand même ! Pour ma première, c’était intense.

Quand le coach vous a annoncé le matin même que vous alliez jouer, avez-vous gambergé ?Non, j’ai essayé de ne pas envoyer de texto pour ne pas en recevoir. J’ai essayé de me concentrer tout de suite.

“Mon professeur m’a félicité, m’a dit de continuer comme ça et de ne pas lâcher à l’école car il pensait que j’allais arrêter vu que j’avais marqué !”

C’est mieux de le savoir le jour même plutôt qu’avant, on se pose moins de questions ?Oui, c’est mieux ! Si ça avait été deux jours avant, j’aurais été tenté d’envoyer des messages à ma famille et mes copains et je pense que ça m’aurait déconcentré un peu. En plus, j’étais avec mes coéquipiers, donc j’étais calme.

Du coup, vous avez dû recevoir beaucoup de messages après le match !Oui, j’ai essayé de répondre à tout le monde pour ne pas qu’il y ait de jaloux.

Et vous êtes allé en cours de français dès le lendemain matin, à 8 heures : pas trop dur ?(Rires) Non, ça va ! Je suis habitué. Depuis que le suis au centre, j’ai cours à 8 heures et ça m’arrive de rentrer tard quand je joue avec les U19 ou les U17. Bon, là, c’était incroyable car je n’ai pas pu dormir mais je me suis rattrapé l’après-midi !

Que vous a dit votre professeur ?Il m’a félicité, m’a dit de continuer comme ça et de ne pas lâcher à l’école car il pensait que j’allais arrêter vu que j’avais marqué (rires) ! Mais non, je vais continuer pour avoir mon bac.

Comment ça s’est passé sur le terrain ? Qui vous a conseillé ?Lorik (ndlr : Cana) m’a beaucoup parlé ! Même quand ça n’allait pas, que je faisais une mauvaise passe par exemple, je voyais sur son visage qu’il voulait tout le temps m’encourager, c’est un bon mec ! C’est bien d’avoir des coéquipiers comme ça, qui ont de l’expérience, ça me permet d’apprendre au quotidien.

Votre entraîneur a le nez fin : que ce soit Yacine Bammou, Jules Iloki ou vous, à chaque fois qu’il a lancé un jeune, celui-ci a marqué !(Rires) C’est un très bon entraîneur, on le sait et je ne vais pas vous faire un dessin ! Il me fait confiance en ce moment, je le sais car il me le dit, à moi de continuer à travailler, montrer que j’ai des qualités pour que je reste là-haut.

C’est le début d’une aventure ?J’espère ! Vous savez, une carrière peut vite basculer. A moi de continuer à travailler pour rester là-haut.

Vous fixez-vous des objectifs cette saison en termes de matches joués, de nombre de buts ?Non, je sais que je ne suis pas le premier joueur que le coach va mettre sur le terrain. Je dois montrer mes qualités pour rester dans le groupe. S’il fait appel à moi, je répondrai présent.

Ça vous a fait quoi, au final, de jouer en Ligue 1 ?Beaucoup de stress, mais aussi du plaisir. Mes coéquipiers m’ont tout de suite mis à laise. C’était émouvant quand même ! J’ai marqué, on a pris les trois points, j’espère que ça va continuer ainsi.

Vous avez conservé votre maillot ?Oui, et mon short même ! J’ai gardé les deux maillots, je vais en donner un à ma sœur et garder l’autre pour moi.

Charles GUYARD

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