par Benjamin Danet

Ligue 1 : Guingamp, Caen, Angers et la LFP réunis dans un pitoyable mélodrame du football français

Ce matin, on apprenait que la commission de discipline de la LFP ouvrait une enquête au sujet du match de Ligue 1, Caen-Angers (0-1).

En cause, des éléments "permettant de douter de l'intégrité de la rencontre".

Ca se passe comme ça dans le football français. Du moins à la Ligue de Football Professionnel qui est en passe de créer un scandale dont elle a le secret. Au départ de l'histoire, qui vous allez le constater ne repose sur rien..., un coup de téléphone de Bertrand Desplat, le président de l'En Avant Guingamp à la Ligue de Football Professionnel en fin de semaine dernière. Avant la rencontre Caen-Angers de Ligue 1, samedi dernier.

"Mon joueur m'a dit des choses qui m'ont paru étranges, explique ainsi Desplat dans des propos retranscrits par l'Equipe. Donc j'ai alerté la Ligue, l'autorité de tutelle dont un des rôles et de s'assurer de l'équité sportive, et en particulier en cette fin de saison. J'ai été respectueux des institutions et je pense que tous les présidents devraient le faire. Je n'ai dénoncé personne, je n'ai accusé personne. Je répondrai aux questions de la commission car j'ai vu qu'un enquêteur avait été nommé. C'est aussi simple que cela. Je n'ai voulu mettre la pression sur personne. Je suis juste un lanceur d'alerte."

Lanceur d'alerte, certes. Et surtout d'un début d'enquête. Qui, d'après divers témoignages, ne repose sur rien ! Si ce n'est, déjà, la colère de Saïd Chabane, le président du SCO d'Angers, tirant à boulets rouges sur son homologue de Guingamp, Bertrand Desplat. "Ce sont des accusations inacceptables de la part de Guingamp. Elles jettent tout un discrédit par rapport à l’ensemble du football quand on sait aujourd’hui tous les enjeux d’une place dans un classement. C’est lamentable, lamentable. Mais quand vous êtes aux abois, vous vous raccrochez à ce que vous pouvez. Aujourd’hui, les joueurs se connaissent tous. Ils n’ont pas le droit de s’appeler entre eux.

"Après, les films qu’ils se font entre eux, ce n’est pas notre problème."

Je n’ai pas encore parlé à mes joueurs. Essayer de rejeter la faute d’une éventuelle relégation sur les autres quand on n’a plus d’arguments, c’est dommage. Je ne comprends pas qu’on puisse remettre l’intégrité du club en cause. On est allé là-bas, on a tapé Caen et on est revenu avec une victoire pour notre 1000match. Ça, c’est le plus important. Après, les films qu’ils se font entre eux, ce n’est pas notre problème. Il n'a qu’à gagner ses matches pour rester en Ligue 1 et ne pas trouver d’autres excuses. Mais qu’il ne tache pas notre réputation et notre intégrité."

Et pour que le tableau, du ridicule, soit complet, le président du SM Caen, Gilles Sergent, s'en prend très clairement au directeur général de la LFP, Didier Quillot. Propos accorés au quotidien l'Equipe. "C'est Didier Quillot qui m'a appelé le samedi en début d'après-midi. Il m'a raconté qu'il y avait un doute sur notre match parce que le président de Guingamp avait été sollicité par un de ses joueurs qui avait eu au téléphone un joueur d'Angers, et que ce dernier lui avait fait part de choses étranges.

"Encore une fois, la Ligue aurait pu attendre d'en savoir un peu plus. J'ai d'ailleurs envoyé un courrier hier à la présidente de la Ligue, Nathalie Boy de la Tour, pour lui faire part de mon mécontentement."

Didier Quillot m'a assuré qu'il me redonnerait des nouvelles dans l'après-midi. On est mardi et malgré mes relances, je n'en sais toujours pas plus. Ce qui est certain, c'est qu'aucun de nos joueurs n'est mêlé à ces discussions. Donc, voilà, dans quelles conditions, on a préparé ce match contre Angers. Mais je ne suis pas en train de dire que nous avons perdu cette rencontre importante à cause de ça. Je ne cherche pas d'excuse. Donc, encore une fois, la Ligue aurait pu attendre d'en savoir un peu plus. J'ai d'ailleurs envoyé un courrier hier à la présidente de la Ligue, Nathalie Boy de la Tour, pour lui faire part de mon mécontentement."

Résumé de l'histoire : Caen accepte sa défaite et prétend qu'aucun de ses joueurs n'a été approché par quiconque. Et regrette le manque de professionnalisme de la LFP. Angers est fier de sa victoire et son président accuse. Guingamp, de son côté, n'accuse personne mais fait ouvrir une enquête. On touche le fond...

L.T.

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Pour résumer

Ce matin, on apprenait que la commission de discipline de la LFP ouvrait une enquête au sujet du match de Ligue 1, Caen-Angers (0-1).

Benjamin Danet
Rédacteur
Benjamin Danet

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