par La rédaction

Equipe de France, OL – OPINION Deschamps doit prendre exemple sur Rémi Garde

Il n’est pas encore le temps de se lamenter ou de jeter la pierre.

Mardi, l’équipe de France a encore une infime chance de qualification pour le Mondial 2014. Il faudra marquer deux buts sans en prendre. Pour ça (et même si cela peut prêter à sourire), Didier Deschamps ferait bien de s’inspirer de Rémi Garde. Explications.

A lire et entendre certaines réactions, on en oublierait presque qu’il y a un match retour à jouer et que l’équipe de France a encore une chance d’aller au Brésil. Ce n’est pas franchement dans l’esprit du redressement productif (terme à la mode en ce moment !) tout ça… Bien sûr, aucune équipe n’a jamais remonté deux buts sur un barrage retour de Coupe du Monde. Partant de ce constat, les Bleus sont mal partis. C’est un euphémisme. Alors oui, il y a bien la phrase toute faite qui veut « qu’impossible n’est pas français », ça parait quand même très compliqué. Pour une fois, il ne faudra pas faire de calcul d’apothicaires mais pas non plus exclure l’improbable hypothèse que les Bleus fassent comme les Verts de 1976 en s’imposant 3-0 après avoir été défaits 2-0 à Kiev.

Deschamps doit revoir son système

Face à une équipe aussi impassible que le Mur qui séparait le capitalisme de l’Ouest de l’Europe et le communisme de l’Est à une certaine époque, il faudra trouver la bonne massue et frapper là où le bloc « soviétique » est le plus friable. Les outils, ce sont bien évidemment les joueurs qui les ont. Mais le cerveau, celui qui doit dire où et quand frapper, c’est Didier Deschamps. En France, on a plus de 60 millions de sélectionneurs et au moins autant de solutions à proposer pour briser le mur ukrainien. Mais il convient à un seul homme d’avoir la bonne idée. Un technicien – certes bardé de titres et Champion du Monde 1998 – mais qui n’a que trop rarement fait preuve de remise en question durant sa carrière sur les bancs de Monaco, Turin ou Marseille. Il est désormais temps de changer… Ou de mourir avec ses idées.

L’équipe de France n’a pas de problèmes de motivation. Elle n’a pas un immense problème de talent individuel par rapport à l’obscure Ukraine. Elle souffre juste d’un manque criant de cohésion, d’esprit collectif et d’envie de se battre pour le camarade. Des difficultés liés à plusieurs « petits » soucis qui font qu’il est impossible de forger une véritable bande de potes autour d’individualités de niveau international. Entre les joueurs qu’on divise au lieu d’associer (Giroud-Benzema), le problème récurrent du milieu droit et le peu de liants entre les lignes, cette équipe souffre des mêmes maux que l’Olympique Lyonnais jusqu’au match de Montpellier (les blessés en moins !) : le 4-2-3-1, si cher à Deschamps, n’est nullement adapté à l’équipe qu’il se force à aligner match après match.

Le salut par le 4-4-2 losange ?

Entre deux barrages, il parait difficile de changer les hommes ou de demander aux U21 de prendre la place de Ribéry et consorts. La révolution attendra. Il semble aussi très compliqué de voir émerger un ailier droit convaincant. Rémy n’y est pas. Pas plus que tous les autres avant lui, Payet et consorts. Pourquoi ne pas avoir « l’intelligence » de Rémi Garde ? Composer une équipe avec les qualités de chacun, pour que les hommes sur le pré se fassent enfin plaisir. Oui, l’association Giroud-Benzema n’a jamais marché jusqu’alors  mais, en alignant les deux en même temps dans un 4-4-2 losange, peut-être se décideront-ils enfin à se faire des passes au lieu de prêcher chacun pour leur paroisse ? Benzema à deux devant, ça a déjà marché à une époque lorsque Fred évoluait à l’OL. Giroud est un remiseur autour de qui il est possible, pour un joueur malin, de tourner.

Perdu pour perdu, le 4-4-2 est un pari qui mérite d’être tenté. L’atout du losange est qu’il permet « d’éliminer » l’ailier droit en sachant que Ribéry sera aussi performant en axial qu’à gauche, toujours à la manœuvre d’une équipe qui a besoin de ses accélérations et de ses coups de génie. Elle élimine aussi « l’agaçant » Nasri, persuadé qu’il est inutile de faire simple quand la solution compliqué lui donnera l’impression d’être un joueur de classe mondiale. Un trio plus musculeux au milieu (Matuidi-Pogba-Cabaye) serait forcément plus adapté. Alors bien sûr, ce système n’est pas sans risques. Il impose que les latéraux – souvent à deux contre un – fassent les matchs de leur vie à chaque sortie. L’occasion pour Evra de se racheter une conduite et une utilité. L’occasion pour Debuchy qu’il n’est pas qu’un contre-attaquant et qu’il sait aussi défendre. A vrai dire, le vrai problème des Bleus pour le barrage se situe dans l’axe. Surtout si Varane n’est pas remis de sa douleur au genou. Aligner une charnière à deux gauchers (Sakho-Abidal), c’est un risque forcé que l’exclusion (d’une bêtise absolue) de Koscielny oblige à prendre.

Alexandre CORBOZ

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Pour résumer

Il n’est pas encore le temps de se lamenter ou de jeter la pierre. Mardi, l’équipe de France a encore une infime chance de qualification pour le Mondial.

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