par Alexandre Corboz

OL - CSKA Moscou (2-3) : autopsie d’un fiasco européen en 5 actes

Vainqueur 1-0 en Russie, l’Olympique Lyonnais quitte l’Europa League par la petite porte dès les huitièmes de finale en s’inclinant 3-2 dans son Groupama Stadium.

Un drame en 5 actes tellement prévisible...

1er acte : Igor Akinfeev dégoûte l’attaque lyonnaise

Avec un score de 1-0 à l’extérieur, l’OL aurait dû appuyer et finir l’équipe russe avant la 38e minute et le but de Golovin. Au lieu de ça, on a assisté à un festival de ratés avec en tête d’affiche Maxwell Cornet, scandaleux de manque de réalisme (15e et 35e) et/ou d’intelligence de jeu (36e) lors du premier acte. Mariano Diaz ne fut pas du tout inspiré non plus (20e et 30e) jusqu'à son but. Même s’il n’a pas toujours à forcer son talent puisque les Gones lui ont souvent tiré dessus, Igor Akinfeev a maintenu le CSKA dans la double confrontation. Avant le chef d’oeuvre de Golovin (38e).

2eme acte : l’arbitre remet Lyon dans la partie

Alors que l’OL vivait un gros temps faible, l’équipe rhodanienne parvient malgré tout à égaliser une première fois contre le cours du jeu (58e) bénéficiant d’une erreur de l’arbitre écossais Bobby Madden mal aiguillé par l’arbitre de surface. Oui, le centre en taclant de Jordan Ferri avait franchi la ligne avant d’arriver dans les pieds de Maxwell Cornet pour le 1-1.

3eme acte : derrière c’était la bérézina

Que ce soit dans l’agressivité ou dans le placement, le quatuor défensif de l’OL a souvent paru dépassé. Notamment au niveau des latéraux où Marçal a laissé des boulevards (notamment sur le but de Musa où il n’est pas aidé, il est vrai, par le remplacement inexistant de Memphis). On peut aussi évoquer le cas de Kenny Tete qui a joué sur le reculoir à l’occasion du but de Golovin. La défense lyonnaise ne respirait pas franchement la sérénité et, quand Anthony Lopes ne réalise pas de miracles, on voit ce que cela peut donner avec un naufrage de quelques minutes après l’heure de jeu. Depuis son poste reculé en tribune de presse, Claudio Caçapa a dû souffrir de voir autant de largesses.

4eme acte : Mariano Diaz marque le but de l’espoir

Alors qu’un journaliste russe avait sorti le drapeau et commençait à fanfaronner dans la tribune de presse et que plus personne n’y croyait vraiment, Bruno Genesio a joué son va-tout n’hésitant pas à sortir Memphis Depay, Jordan Ferri et à se fâcher avec Marçal pour lancer dans la partie Bertrand Traoré, Myziane Maolida et Ferland Mendy. Un choix payant assez rapidement puisque, sur un centre du premier nommé, Mariano Diaz surgit pour le but du 3-2, promettant 20 minutes de folie.

5eme acte : la désillusion totale

Poussé par les 38 622 spectateurs du Groupama Stadium, Lyon jette ses dernières forces dans la bataille sous l’impulsion de Bertrand Traoré, transformé lorsqu’il rentre sur la scène européenne, mais Igor Akinfeev repousse les tentatives lyonnaises suivant le but. Les Russes cassent ensuite le rythme en investissant le poteau de corner rhodanien. A l’aune des arrêts de jeu, Mouctar Diakhaby n’est qu’à un orteil de la qualification avant que Myziane Maolida n’expédie dans les nuages la balle de 3-3. Lyon ne verra pas sa finale et ne peut s’en prendre qu’à lui.

Alexandre CORBOZ, au Groupama Stadium.

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Pour résumer

Vainqueur 1-0 en Russie, l’Olympique Lyonnais quitte l’Europa League par la petite porte dès les huitièmes de finale en s’inclinant 3-2 dans son antre.

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