OL - Gomis : « Une 2CV, ça consomme moins … »

But ! : Bafétimbi, aller à Saint-Etienne en leader, c’est important ?

Bafétimbi Gomis : Oui. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas été à cette place à ce niveau de la saison. Maintenant le chemin est encore long. Saint-Etienne est une étape. Une étape difficile. Un grand col. Ce sera à nous de tout faire pour ramener un résultat du Forez. Il faudra que nous fassions preuve de beaucoup d’humilité.

Que vous inspire le début de saison de l’AS Saint-Etienne ?

C’est mon club formateur donc je suis très content de voir le boulot qu’ils font au quotidien. Cela porte ses fruits. En plus, j’ai encore deux ou trois amis là-bas donc je suis content de leur début de saison.

C’est toujours particulier pour vous d’aller dans le Chaudron ?

Oui. Cela me rappelle des souvenirs de quand j’étais gamin et pensionnaire du centre de formation. Je rêvais de fouler les pelouses de Ligue 1. Retourner là-bas, ça me permet de repenser à mon début de carrière qui n’a pas toujours été facile. Je suis bien content de retrouver les copains de mes débuts, les journalistes qui m’ont vu grandir… Mais il faut faire abstraction du contexte. Je viens pour faire un match de football. Aujourd’hui, je joue à l’Olympique Lyonnais et je dois mettre de côté toutes les émotions.

Les buts marqués dans le derby sont-ils différents pour vous ?

Oui parce qu’on sait tout l’engouement qu’il y a dans les stades de Gerland et Geoffroy-Guichard. C’est comme quand on demande à un Marseillais ce que ça lui fait de marquer dans un Clasico… La recette pour marquer dans les derbys ? Etre au bon moment, au bon endroit … (Rires)

"C’est vrai que j’ai souvent eu droit à des accueils très chaleureux..."

Ne leur dites pas trop sinon ils ne vont pas me siffler ! (Rires) C’est vrai que j’ai souvent eu droit à des accueils très « chaleureux » mais ça fait partie de l’histoire d’un club et d’un joueur. Personnellement, je fais ma carrière. Et je vais me rendre dans le Forez avec l’envie de gagner le match.

Vous êtes un habitué des sifflets de Geoffroy-Guichard. Quel conseil pouvez-vous donner à Steed Malbranque ?

Je n’en ai pas spécialement ! C’est un joueur qui a pas mal d’expérience. Il saura gérer ce genre d’évènements. Steed est dans une bonne phase. Il fait de bonnes choses depuis le début de saison. A Saint-Etienne, nous serons une trentaine de Lyonnais plus nos supporters contre tout Geoffroy-Guichard. On entend rester uni. Il n’y aura pas de cas Bafé, Steed ou Dabo. On sera tous ensemble et fier de défendre le maillot lyonnais.

Rémi Garde explique avoir été élevé dans la culture du derby. Est-elle plus ancré à Lyon qu’à Saint-Etienne ?

Non. Des deux côtés, l’envie de l’emporter est importante. Même si je n’étais pas né, il me semble que dans les années 70, c’était Saint-Etienne qui dominait les débats. Puis le rapport de force s’est inversé... Pour s’imposer dans un derby, il ne suffit pas de se présenter sur le terrain. Il faut y mettre des ingrédients.

Les ingrédients étaient-ils présents lorsque vous évoluiez de l’autre côté ?

Il y avait beaucoup d’envie mais, à notre époque, il y avait le grand Lyon et c’était très difficile de s’imposer. Aujourd’hui, l’écart s’est resserré mais Lyon montre encore une fois sa stabilité et sa faculté à se remettre en question.

Rémy Vercoutre a-t-il été chambré après les déclarations de Roland Romeyer sur la 2CV ?

Non. En tout cas, on l’a pris avec beaucoup d’humour. On connait la valeur de Rémy. On dit que c’est une 2CV… Moi, j’ai rien contre les 2CV. C’est un patrimoine national. Ça consomme moins et ça nous amène d’un point à un autre. Rémy nous amène là où on veut aller. C’est bien ! Pourvu que ça continue…

Recueilli par Alexandre CORBOZ, à Tola Vologe

Pour résumer

Avec beaucoup d’humour et un sens de la formule certains, Bafétimbi Gomis a bien lancé son derby face à Saint-Etienne.

Rédacteur
La rédaction