par La rédaction

PSG : l’OL, les provocations de Zlatan, Verratti… Christophe Jallet passe à confesse

Présent en conférence de presse à deux jours d’OL-PSG (dimanche, 21 heures), Christophe Jallet s’est montré particulièrement loquace.

 Morceaux choisis.

Christophe, quel est votre sentiment sur ce match ?

Christophe Jallet : C’est une belle affiche qui s’annonce. Tout le monde attend cette rencontre avec impatience. Nous les premiers. On a hâte de se confronter à ce qui se fait de mieux en L1. Ce sera une rencontre compliquée mais à partir duquel on pourra se fixer de nouveaux objectifs ou les revoir à la baisse.

Quand vous parlez d’objectif à la hausse, cela veut dire s’immiscer dans la course au titre ?

Pourquoi pas ? Il ne faut pas se mettre de limites. On a le droit de rêver. Si on est aussi haut à cette période de la saison, c’est qu’on a les qualités pour y rester un petit moment. Cela passe aussi par des matches de très haut niveau. Cela qui se profile dimanche en un. Il peut nous permettre de franchir un palier et de prendre conscience de nos qualités.

Vous avez été champion deux fois de suite. Vous êtes aujourd’hui leader devant le PSG. Finalement, c’est peut-être vous le porte-bonheur …

(Rires) Je ne sais pas si je peux être le porte-bonheur. A Lorient, je n’ai pas été champion. Je n’avais jamais gagné un match de Coupe avant mon arrivée au PSG. Je ne sais pas … (Sourire) En tout cas, je serais le plus heureux du monde si on arrive au bout. Et si on est champion cette année, il faudra que je lance un appel d’offre pour mes services l’an prochain. (Rires)

Quel est votre avis sur le PSG de ce début d’année ?

En 2015, Paris est en très grande forme. Beaucoup de choses ont changé. Ils prennent beaucoup moins de buts qu’en première partie de saison. C’est moins flamboyant offensivement mais beaucoup plus solide. A Lyon, on a quand même des ressources cachées pour les mettre en défaut.

"Avec Zlatan Ibrahimovic, c'est un rapport de force quotidien"
Zlatan Ibrahimovic vous paraît-il en dedans actuellement ?

Il n’est pas moins bon. Il est peut-être moins efficace au niveau des passes et des buts mais son influence dans le jeu est prépondérante à Paris. Rien que sa présence sur le terrain fait peur aux adversaires. Les équipes jouent différemment suivant qu’il soit présent ou non. C’est vraiment le fer de lance du PSG. Si lui est bien, ses partenaires rayonnent autour. Quand la défense centrale et Ibra étaient moins bien, Paris tournait moins. Désormais, ils reviennent à leur plus haut niveau et l’équipe est au diapason. C’est ça les joueurs de génie ! Même si on ne le voit pas pendant 90 minutes, il est capable d’un coup d’éclat à la 91e pour plier un match. J’ai joué avec et je sais ce qu’il faut éviter de faire avec lui. Maintenant, ce n’est pas parce qu’on sait les choses qu’on arrive à les parer.

Craignez-vous parfois que les jeunes de votre équipe tombent dans ses provocations ?

Des provocateurs, il y en a dans toutes les équipes. On pourrait faire une belle liste dans chaque club et ce sont des caractères qu’on ne retrouve pas toujours en dehors du terrain. Zlatan est comme ça. Il a besoin d’un rapport de force au quotidien avec ses partenaires, avec ses adversaires. C’est un jeu pour lui. En quelque sorte une façon de marquer son territoire. Tous les joueurs chez nous sont prévenus. Tous les week-ends, on a l’habitude de faire face à ça.

Rod Fanni a expliqué hier en conférence de presse avoir déjà eu envie d’emplâtrer Zlatan Ibrahimovic. Vous avez déjà vu d’autres joueurs avoir envie de craquer et de se défouler sur le Suédois ?

Zlatan aime pousser les adversaires. L’an dernier, face à Leverkusen en Ligue des Champions, il s’était chauffé un moment avec Spahic. Il lui avait fait pêter les plombs et le Bosnien s’était fait exclure. C’est aussi sa manière à lui de faire craquer l’adversaire. Mais il faut se souvenir que ça ne sert à rien. Ça pénalise l’équipe, ça nous pénalise… Mieux vaut en rire quand on l’entend et en discuter à la fin avec le sourire. Vous savez, ce sont des choses qui arrivent, même à l’entraînement où parfois on prend un peu le bouillon et on se fait chambrer. Ce n’est pas pour autant qu’on va aller tacler quelqu’un à la gorge.

Vous pensez que la meilleure manière de faire déjouer Zlatan, c'est de ne pas répondre à ses provocations ?

Zlatan se nourrit au quotidien de ça. Avec lui, c'est un rapport de force perpétuel. Même dans les blagues ou quand il faut balancer l'élasto à la poubelle. C'est sa façon d'être. Maintenant, dans les matches de très haut niveau, il n'a besoin de se chauffer avec personne pour être un grand joueur. Il sait ce qu'il a à faire. Il a l'habitude de jouer ce genre de rencontre dans les plus grands clubs, dans les grandes compétitions. Il sait transmettre aux autres. Il n'y a pas de bonne façon pour le contrer. Dans les matches hyper importants, il est au rendez-vous. A nous d'essayer de le contrer et d'éviter le piège des mots.

"On a tendance à stigmatiser Marco Verratti"
En ce moment, Marco Verratti fait débat du fait de ses cartons jaunes…

Marco est tellement talentueux qu’il lui faut bien quelques facettes négatives. C’est vrai qu’il prend beaucoup de cartons mais, si on fait le comparatif sur le petit accrochage de mardi entre Verratti et Balmont, on ne sait pas au final qui est le plus fautif des deux. On a tendance à stigmatiser Marco parce qu’il est jeune, impulsif et que parfois il fait des fautes stupides. Mais ce n’est jamais très méchant. Ce n’est pas non plus le genre de joueurs à haranguer les autres pour les faire pêter les plombs. C’est son petit caractère ! Maintenant ça reste un footballeur talentueux, formidable. Il m’impressionne. Il m’a toujours impressionné.

Dimanche, ce sera une opposition de philosophie entre les stars parisiennes et le centre de formation lyonnais. L'OL est-il l'exemple à suivre pour les autres formations françaises ?

Notre réussite est un bel exemple. Tout le monde est envieux de ce qui se passe aujourd'hui à Lyon. Quand on a la chance de pouvoir s'appuyer sur un centre de qualité avec des jeunes aussi fort humainement que footballistiquement, tous les clubs ne peuvent être qu'envieux. Peut-être même le PSG. Ils ont un peu moins de joueurs formés au club dans l'effectif mais il y en a quand même qui font le boulot. On a plus tendance à remarquer les stars mais je prend l'exemple de Jean-Christophe Bahebeck qui a toujours été efficace quand on a fait appel à lui. Et lui, c'est un joueur estampillé PSG. Alors oui, c'est à moins grande échelle qu'à Lyon mais ils ont cette possibilité-là.

Propos recueillis par Alexandre CORBOZ, correspondant à Lyon.

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Pour résumer

Présent en conférence de presse à deux jours d’OL-PSG (dimanche, 21 heures), Christophe Jallet s’est montré particulièrement loquace.

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