Shakhtar Donetsk - OL (1-1) : les 3 gagnants de la belle soirée lyonnaise

Trois hommes peuvent se frotter les mains.

Nabil Fekir

On peut dire tout ce qu'on veut à son sujet. Qu'il n'a pas la mentalité d'un capitaine, qu'il a les genoux qui couinent, qu'il n'est pas régulier dans la performance… La vérité, c'est que quand il faut répondre présent dans les moments à enjeu, le meneur de jeu ne se cache jamais. Ce soir, alors que ses partenaires parvenaient à se créer des occasions mais pas à concrétiser, il a fait parler son magnifique pied gauche pour expédier le cuir dans les filets ukrainiens. Du grand art.

Jean-Michel Aulas

Tout le monde semble le détester en France sous prétexte qu'il dit la vérité par rapport au dopage financier des Qataris à Paris. Mais il faut reconnaître que c'est le plus grand dirigeant du football français. Le seul à avoir bâti des fondations hyper solides pour son club. Le seul à réussir à emmener son équipe en 8es de finale de la Champions League sans avoir investi des centaines de millions d'euros qui ne lui appartenaient pas (comme Paris et Monaco). Cette qualification, c'est avant tout la sienne.

Bruno Genesio

Comment ne pas avoir une pensée émue pour celui qui est très souvent critiqué par ses propres supporters ? Une fois encore, Bruno Genesio a réussi à atteindre l'objectif qui lui a été fixé. Son président a raison quand il dit que les fans ne doivent pas être énervés sous prétexte qu'il ne remporte pas de trophées. Tous sont la propriété des Qataris. En France, la 2e place de L1 constitue une récompense en elle-même. Et seul Leonardo Jardim en a conquis autant que Bruno Genesio ces dernières années (deux chacun). La preuve que le technicien a du talent. Et mériterait plus de reconnaissance.

R.N.