par Raphaël Nouet

L'instant OM : Blanc-Dugarry, héros hier, ennemis aujourd'hui

Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi à 19h sur l'actualité chaude de son club de cœur.

“Ah, ce fameux OM-Montpellier (5-4) d'août 1998 ! Ce match, je n'en ai vu que la première mi-temps en live. Écœuré, j'ai ensuite coupé. Mon père avait beau me dire que les Marseillais enchaînaient les buts après la pause, j'ai préféré ne pas revenir devant mon écran, persuadé d'être le chat noir. Je vous rassure, je l'avais enregistré et je l'ai souvent revu par la suite. Lors de ce match, deux joueurs ont fait la différence : Christophe Dugarry, auteur d'une rentrée dynamique à l'heure de jeu et d'un doublé qui a ramené le score de 1-4 à 3-4, et Laurent Blanc, qui a transformé le pénalty décisif. Et qui, totalement incrédule après la rencontre, avait lancé au journaliste qui l'interviewait qu'on ne pouvait voir ça qu'à Marseille.

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Je les adorais, “Duga” et “Lo-Lo-Laurent Blanc”. J'ai été d'autant plus peiné qu'ils sortent par la petite porte (ou le coffre d'une voiture) quelques mois plus tard. Mais vu ce qu'ils sont devenus, je me console aujourd'hui en me disant que c'était une bonne chose. Je vais commencer par Christophe Dugarry. Ceux qui avaient au minimum dix ans en 1998 se souviennent de sa célébration après son but contre l'Afrique du Sud au Mondial, langue pendue en direction de “ces putains de journaleux”, comme il le raconta ensuite dans le documentaire “Les yeux dans les Bleus”. Journaleux, il l'est devenu depuis, Duga, et, ô surprise, il s'est mis au même niveau que ceux qu'ils détestaient autrefois.

A chaque émission, pour faire de l'audimat, il balance sur tout et n'importe quoi, oubliant qu'il a été de l'autre côté de la barrière et que les jugements à l'emporte-pièce peuvent faire mal. Souvent, il répète qu'il n'a pas été un joueur intelligent, auquel cas il aurait fait une meilleure carrière. Mais Christophe, tu nous prouves via ta deuxième vie que tu n'es tout simplement pas intelligent tout court. Sois gentil, laisse tranquille ce sport qui t'a tout donné ou vas faire des vidéos avec un autre spécialiste du buzz à deux balles, Eric Cantona…

Et puis, Laurent Blanc… La trahison faite homme. Un type formé à Montpellier mais qui a joué à Nîmes, qui a porté le maillot de Naples avant de défendre celui d'un des ennemis du nord de l'Italie (l'Inter), un capitaine de l'OM qui va ensuite entraîner le PSG… Oui, Blanc m'a déçu et continue de me décevoir avec son envie de diriger un grand projet parce que les autres, ce n'est pas pour lui. Le “Président” a visiblement une haute estime de lui. Estime pas vraiment partagée par le reste de l'humanité si l'on en juge par ses deux années et demi de chômage.

Vraiment, le voir défendre l'odieux projet qatari alors qu'il a embrassé l'écusson de l'OM me révulse. Et si j'ai autant la haine contre lui, c'est que j'ai très peur qu'il soit retenu par Jaques-Henri Eyraud pour succéder à Rudi Garcia un jour. Son profil très policé plairait certainement à nos dirigeants, tout comme son palmarès (mais même moi je serai champion en dirigeant le QSG !). J'espère vraiment me tromper ou que notre Champions Project ne sera pas assez bien pour sa majesté. Car, vous l'aurez compris, je déteste aujourd'hui Dugarry et Blanc autant que je les ai aimés il y a vingt ans…”

R.N.

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Pour résumer

Marseillais à la fin des années 90, Christophe Dugarry et Laurent Blanc ont visiblement oublié ce qu'ils devaient à l'OM vu ce qu'ils font aujourd'hui.

Raphaël Nouet
Rédacteur
Raphaël Nouet

La quotidienne

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