par La rédaction

OM : Kaboré, ce n’est pas gagné…

Depuis le début de saison, le Burkinabé enchaîne le bon et le moins bon.

Trimballé à différents postes, il pourrait se retrouver en danger lorsque Joey Barton sera qualifié pour pouvoir jouer tous les matches.

« Je veux devenir le meilleur milieu défensif du monde. » Charles Kaboré n’a pas peur de prendre des risques, au moins dans ses déclarations. Le Burkinabé, qui retrouve de plus en plus de temps de jeu alors qu’il était surtout un “super remplaçant” avec Deschamps, semble affamé d’ambition.

Dans sa quête, Kaboré doit cependant faire face à un handicap de taille : sa polyvalence. Formé comme milieu défensif, mais souvent trimballé à droite de la défense, quand ce n’est pas dans l’axe, le joueur a forcément un peu de mal à trouver ses marques. Au début de saison, pourtant, les choses semblaient enfin claires : le Burkinabé était le titulaire dans l’entrejeu, aux côtés de Benoît Cheyrou. Mais l’arrivée tardive de Joey Barton pourrait bien redistribuer complètement les cartes. On imagine mal que l’enfant terrible du football anglais s’asseye gentiment sur le banc une fois sa suspension purgée. Et logiquement, ce devrait être Kaboré qui serait poussé sur le banc.

Trop de fautes à son actif

Pourtant, le Burkinabé réussit un début de saison honorable, même s’il n’est pas parfait. Présent à la récupération, il accomplit ce travail de l’ombre si nécessaire à toute équipe de bon niveau. Dans le schéma d’Elie Baup, qui parle souvent de vouloir récupérer le ballon le plus vite possible, il occupe un rôle prépondérant. Mais les blessures et les départs de ce début de saison l’ont obligé à dépanner comme latéral droit, déjà plusieurs fois. Et il est nettement moins à l’aise.

Surtout, ce qui gêne chez Kaboré, c’est son engagement souvent très maladroit. Le public apprécie qu’il mouille le maillot et personne ne pourra le lui enlever. Mais ses gestes souvent maladroits - voire dangereux - ne doivent pas être mis sur le même pied. Il fait trop de fautes et surtout, trop de fautes bêtes, évitables. Son manque de vivacité pourrait bien être un vrai frein à sa progression. Il est en tout cas flagrant quand il évolue sur un côté, comme il y a deux dimanches à Nancy (1-0) ou jeudi dernier en seconde mi-temps face à Fenerbahçe (2-2). Constamment pris de vitesse en Lorraine, il a eu la chance de passer un match plutôt tranquille du fait de la faible opposition. Ce ne sera pas toujours le cas…

David CALAIS, à Marseille

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Pour résumer

Depuis le début de saison, le Burkinabé enchaîne le bon et le moins bon. La concurrence de Barton le menace.

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