OM : Les Ayew sont-ils indispensables ?

Aujourd’hui en équipe première, la fratrie constitue une paire redoutable.

Elie Baup a de la chance. Dans son effectif, il peut compter sur deux frères, deux internationaux, deux grands talents. André et Jordan Ayew, les inséparables, font la fierté du centre de formation de l’OM. Ces dernières années, Samir Nasri ou Mathieu Flamini ont quitté le club. Les fils d’Abedi Pelé, eux, sont encore là, comme pour prouver leur reconnaissance envers un club qui les a vus grandir et qui a su leur donner leur chance.S’il est peu moins performant cette saison, André Ayew a réellement franchi un palier depuis son prêt à Arles-Avignon. Sur son côté gauche, il a annihilé toute concurrence. Cette saison, il a déjà inscrit un but et déliré une passe décisive… pour son frère, Jordan. Quand les deux hommes sont sur le terrain, comme ce fut le cas en deuxième mi-temps face à Ajaccio, l’OM tourne à plein régime.

Raspentino : "Ils m’ont aidé à m’intégrer"

La donne est plutôt simple cette saison. Quand les deux hommes sont titulaires au coup d’envoi, l’OM s’impose à chaque fois (Reims et Nancy). Mieux, l’OM n’a perdu qu’une seule fois lorsque les deux frères étaient sur lapelouse, ce qui est arrivé à neuf reprises cette saison. A eux deux, ils comptabilisent près de 30% des buts marseillais cette année.Outre cette statistique d’efficacité, ils jouent également un grand rôle dans le vestiaire. Si leurs comportements parfois individualistes sur le terrain font rager leurs partenaires, tous sont unanimes sur leurs caractères. "Quand je suis arrivé, ce sont eux qui m’ont intégré, nous confiait récemment Florian Raspentino. Ça fait plaisir de voir des joueurs d’un tel calibre tenter d’intégrer des jeunes comme moi. Ça m’a beaucoup aidé" .

"Ayew est un guerrier"

Le plus impressionnant reste tout de même André Ayew. Sur une jambe, avec une épaule déboîtée ou avec plusieurs heures de voyage quand il revient de sélection, il répond toujours présent. Kassim Abdallah vante même les mérites de son partenaire : "C’est un joueur qui est important. Il avait un peu mal mais il a surpassé la douleur, il a réussi à marquer aussi. C’est que du bonus pour nous, pourvu qu’il ne lui arrive rien" . Et Elie Baup de conclure, bien conscient qu’il possède dans son effectif deux joueurs d’une grande qualité footballistique mais aussi humaine : "C’est une super famille !" .

Michaël LESCOT, à Marseille

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