Coup de projecteur sur la (toute) première participation européenne en 1962-63.
On voua parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Une autre époque, un autre football et une drôle d'appellation pour une épreuve européenne : la Coupe des Villes de Foire. Créée le 18 avril 1955 par trois hommes : le Suisse Ernst Thommen, l'Italien Ottorino Barassi et l'Anglais Sir Stanley Rous. Cette Coupe, tenez-vous bien, avait comme but premier de promouvoir des villes qui accueillaient des foires internationales.
En 1962, après la remontée de l'Olympique Marseille en première division, le club, qui a alors pour président Saby Zaraya, y participe pour la toute première fois, positionné dans un groupe composé du Dynamo Zagreb, du FC Porto et de l'Union Saint-Gilloise. Le système de poules est alors radicalement différent de celui d’aujourd’hui : une seule double confrontation (aller-retour) entre deux équipes (Zagreb contre Porto et L’USG contre l’OM) et les deux vainqueurs qui s’affrontent ensuite pour une qualification en quarts de finale. Le premier match européen de l’histoire des joueurs olympiens se déroule donc au stade Vélodrome face aux Belges de l’Union Saint-Gilloise, le mercredi 26 septembre 1962.
Et on ne peut pas dire que le match déplace les foules. Ils sont seulement 857 spectateurs, en raison, notamment, des conditions météorologiques désastreuses (une pluie battante qui conduira même les journalistes à qualifier le match de "partie de water-polo") et du choc, au même moment, Anderlecht-Real Madrid en Coupe d'Europe des clubs Champions, rencontre diffusée à la télévision. En dépit du faible soutien populaire, les Olympiens s'imposent 1-0 grâce à un but d’Etienne Sansonetti à l’heure de jeu (63e). Le premier buteur de l’histoire du club en Coupe d’Europe est depuis revenu sur son exploit dans un entretien accordé à
France Football : "
Ce n’était pas les plus grandes années de l’OM. (…) La Coupe d’Europe n’avait pas encore pris à l’époque beaucoup d’importance à Marseille. Le pays avait suivi les campagnes du Stade de Reims à la fin des années 50 face au Real mais c’était la Coupe des champions. Nous, nous avons participé à la Coupe des Villes de Foire, sûrement parce qu’il y avait une foire internationale chaque année à Marseille. (…) Autant, en championnat, le public créait de belles ambiances, autant je ne me souviens pas du contexte de ce premier match européen. (…) Contre l’Union Saint-Gilloise, j’avais marqué à la suite d’une situation confuse (un mauvais renvoi de la défense belge) mais ce succès (1-0) n’avait pas suffi puisque nous avions perdu largement au retour."
En effet, le retour en Belgique est catastrophique : une lourde défaite sur le score de 4-2, qui envoie le club belge en finale de la poule (contre le Dynamo Zagreb). Les Phocéens auraient pu se qualifier si, seulement, la frappe de Gérard Aygoui, en toute fin de rencontre, n'avait pas heurté la barre transversale...
Valentin Colombani
Pour résumer
D'ici la finale de la Ligue Europa, contre l'Atletico Madrid le mercredi 16 mai prochain à Lyon, Butfootballclub vous fait revivre, chaque soir à 19 heures, quelques grands moments de l'histoire européenne de l'OM.
