Les Canaris ont perdu la grâce qui les accompagnait depuis l’été en enchaînant un quatrième revers de suite (3-2) en championnat face à l’AS Saint-Etienne à la Beaujoire dans une rencontre pourtant maîtrisée par les protégés de Gourcuff…
La formule est connue : pour assister au premier but, il ne fallait pas arriver en retard ! Pour le FC Nantes, il s’agit de prendre place dans les gradins avant le quart d’heure de jeu puisque les Canaris n’avaient encore jamais marqué avant la 15e minute cette saison ! C’est désormais chose faite grâce à Ludovic Blas, lequel s’est engouffré dans la surface pour battre Stéphane Ruffier après un service impeccable de Cristian Benavente. Il faut croire que l’entame de ce classique de la Ligue 1 était d’ailleurs marquée par une belle emprunte péruvienne puisqu’après la passe décisive du milieu nantais pour Blas, c’est un compatriote, le défenseur stéphanois natif de Tarapoto, Miguel Trauco, qui a remis les compteurs à zéro à la 22e minute. Ou plutôt à 1-1, le tout à la 22e minute !
Oui, il ne fallait donc pas être en retard, et pourtant, arriver à l’heure au stade était presque une gageure ce dimanche 10 novembre puisque avec 34 000 billets vendus, la rencontre entre le FCN et l’ASSE se disputait à guichets fermés, et compte tenu du plan de circulation pour le moins épique aux abords de l’enceinte, l’affluence n’a pas manqué de provoquer de gros bouchons sur le périphérique nantais…
La Ligue ne ratera pas la Brigade Loire
Toujours est-il que ce Nantes-Saint-Etienne, comme la saison passée après la disparition d’Emiliano Sala, a d’abord été marqué par un hommage rendu à Gilles Crinière, l’ancien président d’Allez Nantes Canaris, décédé récemment. L’autre hommage était en revanche plus festif puisqu’il s’agissait de célébrer les 20 ans de la Brigade Loire. Un anniversaire fêté avec une quantité impressionnante de fumigènes allumés, ce qui devrait occasionner quelques sanctions, d’autant que Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la LFP, était présente au stade…
Du spectacle, il y en a donc eu en tribunes (oui, n’en déplaise à certains, lorsqu’ils sont utilisés avec intelligence, les fameux « engins pyrotechniques » tant haïs par les instances offrent un joli spectacle), mais aussi sur le terrain avec cinq buts inscrits, ce qui n’était plus arrivé ici depuis le 21 avril dernier et une victoire face à Amiens (3-2). Malheureusement pour les Canaris, qui ont touché la transversale sur une tête de Pallois et vu Ruffier se montrer décisif à plusieurs reprises, la balance a cette fois penché du côté des Verts, ultra réalistes notamment grâce à Denis Bouanga, auteur d’un doublé. Une excellente opération pour l’ASSE de Claude Puel (toujours invaincu depuis sa prise de fonction début octobre), qui s’est installée dans le quarté de tête, et une hémorragie toujours pas refermée pour les Nantais.
Les protégés de Christian Gourcuff viennent d’enchaîner un quatrième revers consécutif en championnat qui les fait glisser dans le ventre mou de l’élite, et surtout dans le doute à l’entrée d’une nouvelle trêve internationale. Pendant deux semaines, les Jaune et Vert vont sans doute cogiter même si, à la veille de l’Armistice, ils ont montré tout de même un visage conquérant.
Charles GUYARD, à Nantes.
Pour résumer
Les Canaris ont perdu la grâce qui les accompagnait depuis l’été en enchaînant un quatrième revers de suite (3-2) en championnat face à l’AS Saint-Etienne.
