par nicolas.breton

FC Nantes : MDZ, Kita, le mercato... Les petits tacles de Bessat

S'il reste très attaché au FC Nantes, Vincent Bessat n'est pas non plus du genre à utiliser la langue de bois au moment d'évoquer son départ l'été dernier.

Vincent Bessat est parti en très bons termes du FC Nantes l'été dernier. Et c'est avec une grande joie que le milieu offensif du SM Caen recroisera ses anciens coéquipiers demain soir en match avancé de la 11e journée de Ligue 1. Mais dans un entretien accordé au site de 20 Minutes, l'ancien chouchou de La Beaujoire ne se prive pas d'envoyer quelques petites piques à certaines figures des Canaris.

On comprend par exemple que Bessat appréciait moins le style de jeu défensif de l'entraîneur nantais Michel Der Zakarian que celui, porté vers l'attaque, du coach normand Patrice Garande : "La méthode Der Zakarian a fait ses preuves. C’est donc normal qu’il soit convaincu de sa façon de faire, mais c’est une autre philosophie de jeu que Garande. Der Zakarian est porté vers l’aspect défensif, un bloc compact mais trop bas peut-être pour avoir beaucoup d'occasions de but. Le maître mot de Garande, c’est de marquer des buts. C’est un régal pour les joueurs offensifs. Au début de la saison, on pêchait offensivement. Garande n’a pas mis en cause les attaquants, mais les défenseurs. Il leur a imposé de monter le bloc. A Nantes, c’était différent."

"Je n'ai jamais demandé 100 000 euros par mois"

À la question de savoir s'il en voulait à quelqu'un en particulier de n'avoir pu prolonger sa carrière à Nantes, le gaucher se fait plus mystérieux : "Joker. Enfin, j’en veux à une personne et tout le monde la connaît." Certains auront sans doute reconnu le président du FCN Waldemar Kita, inflexible sur les conditions salariales offertes à l'ancien Messin. Ce que les propos de ce dernier confirment par la suite.

"Je n’ai jamais demandé 100 000 euros par mois. J’étais à des années-lumière de ça. Le président Kita peut en témoigner. En début de saison, quand ils ont voulu me prolonger, s’ils m’avaient donné deux ans de contrat au même salaire, je prolongeais. Le problème est qu’on a attendu, attendu… Des clubs m’ont offert trois ans de contrat avec un salaire plus important. A mon âge, je dois prendre ça en compte. Le président Kita a sans doute pensé que je n’avais rien d’autres derrière et que je jouais à l’intox. Ce n’était pas le cas."

Les Canaris ont-ils eu tort de sacrifier les ailiers ?

Enfin, Bessat critique à demi-mots le recrutement des Canaris, qui ont sacrifié les ailiers au mercato avant de se rendre compte que les joueurs de couloir pouvaient être utiles : "On a terminé en 4-4-2 losange en fin de saison et ça se passait très bien. Beaucoup de joueurs sont partis et ils ont recruté en pensant à ce système. Ça s’est mal passé donc il n’y a plus d’ailiers. Ça ne m’a pas fait sourire. C’est un peu leur problème, mais ils auraient pu prévoir autre chose à mon avis…"

Heureusement, Jules Iloki a éclos, comblant au moins provisoirement les manques de l'effectif nantais dans le jeu sur les ailes.

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

S'il reste très attaché au FC Nantes, Vincent Bessat n'est pas non plus du genre à utiliser la langue de bois au moment d'évoquer son départ l'été dernier.

nicolas.breton
Rédacteur
nicolas.breton

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.