par Alexandre Corboz

Nice-ASSE - Supporters : Qui ment, qui dit vrai, l'enquête patauge

Souvenez-vous, c'était le 24 novembre dernier.

Un match de football, entre Nice et Saint-Etienne (0-1) qui allait se transformer en phénomène médiatique. Non pas pour le but de Mevlut Erding, mais en raison des incidents survenus avant la rencontre. Expulsés du stade, pour un comportement en effet inadmissible, les supporters stéphanois étaient aussitôt montrés du doigt. Condamnés par leur club, par l'OGC Nice et même par le Ministère de l'Intérieur, bien décidé, et on peut le comprendre, à éradiquer la violence dans les stades. Sans que leur attitude puisse une seule seconde se justifier, certains supporters des Verts insistaient néanmoins sur le fait qu'ils avaient été attaqués par des supporters niçois avant d'entrer dans l'enceinte. Au regard de l'antagonisme qui existe entre les supporters des deux camps, une telle affirmation était recevable. Sauf que du côté niçois, on affirmait clairement le contraire. Non, les supporters des Verts n'avaient absolument pas été attaqués. Jamais.

Une première version bien différente de celle d'aujourd'hui

Le soir-même du match, Marcel Authier, directeur départemental de la Sécurité publique des Alpes-Maritimes, expliquait ainsi: "Il y a peut-être eu un projectile qui aurait atteint un bus, mais c’est pour l’instant une rumeur." André Bloch, responsable de la sécurité du club niçois, allait même plus loin dans Nice-Matin : "D'après la gendarmerie qui a escorté les bus depuis le Var jusque dans les sous-sols où ils sont protégés, il n'y a eu aucun jet de projectile." C'était ensuite au tour du club niçois de communiquer sur son propre site internet : "les images de vidéosurveillance captées lors de leur entrée dans l’Allianz Riviera démontrent sans ambiguïté qu’il n’y a eu aucun "caillassage" des bus stéphanois." Quant au président de l'OGCN, Jean-Pierre Rivère, il était on ne peut plus clair : "Je ne veux pas polémiquer. Je respecte Roland Romeyer et je comprends qu’il ait souhaité protéger ses supporters. Seulement, nous avons visionné l’arrivée des stéphanois et il n’y a eu aucune infraction. C’est inacceptable on se bat pour que le football soit un fête et tout est foutu en l’air par des supporters qui n’en sont pas. Il faut régler le problème."

 Romeyer défend ses supporters

Ce qui tombe bien, ou mal, c'est que Roland Romeyer a donné de nouveaux indices aujourd'hui dans les colonnes du Progrès. Il n’excuse pas, mais il a "aujourd’hui plus d’éléments. Quand les supporters stéphanois sont entrés dans le parcage, il y a des gens qui ont balancé des boulons. Ils ont été attaqués. Ils ont un petit peu des circonstances atténuantesLa sécurité dans ce stade n’est pas du tout adaptée." Des propos étonnants qui montrent que trois semaines après les faits, personne, et surtout pas les deux clubs, n'ont la même explication sur ce qui s'est véritablement passé. Personne, et pas même au Ministère de l'Intérieur, ne donne de précisions sur les informations de Roland Romeyer alors que l'enquête semblait être une priorité nationale. Personne ne remet en cause les installations et la sécurité du stade de Nice, pourtant vivement critiqués par le boss stéphanois. Une cacophonie à tous les étages assez surprenante, voire même très limite, au moment ou l'on veut justement s'attaquer à la violence dans les stades.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pour résumer

Souvenez-vous, c'était le 24 novembre dernier.

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