par Benjamin Danet

OM, PSG - Que sont-ils devenus : A la rencontre de Sarr Boubacar

Chaque vendredi, désormais, et à 19 heures, vous retrouverez une nouvelle rubrique : que sont-ils devenus ? L'occasion, pour vous comme pour nous, de retrouver les anciens de la Ligue 1, retirés de certains terrains.

A 67 ans, Boubacar Sarr confesse, en riant, qu’il est "tout près de la retraite". L’attaquant sénégalais reste, longtemps après la fin de sa carrière de joueur (en 1987), une référence dans l’histoire de l’OM et du PSG, clubs dont il a successivement porté le maillot. Il s’y est fait un palmarès avant de se lancer dans son rôle d’entraîneur. Il aura passé plus de quarante ans dans le foot pro. Et ce n’est pas fini…

Que faites vous actuellement?

Je passe du temps avec ma famille. Je vis dans les Yvelines, près de Saint-Germain-en-Laye. Et je suis tout près de la retraite

Encore proche du football ?

Oui et non. Après ma carrière de joueur à Martigues, j’en ai connu une seconde comme entraîneur. Ca m’a permis de revenir au Paris SG où j’ai été adjoint d’Alain Giresse, Artur Jorge, Philippe Bergeroo, Luis Fernandez ou Laurent Fournier. Ensuite les dirigeants m’ont "décalé" au recrutement et puis ça s’est arrêté. J’ai travaillé aussi avec l’équipe nationale du Sénégal et je suis parti deux ans au Sultanat d’Oman avec Claude Le Roy. J’avais en charge l’équipe nationale des – 20 ans. Je suis revenu chez moi il y a quatre ans.

Depuis, plus rien ?

Je travaille en freelance pour quelques clubs de Ligue 1 et Ligue 2. Des entraîneurs me demandent d’aller superviser les matches de futurs adversaires, je leur fais ensuite un rapport.

Votre fils, Mouhmadou-Naby Sarr a pris la relève.

(En riant). J’étais attaquant, il est défenseur ! Il est entré au centre de formation de Lyon à 15 ans, puis il a été acheté par le Sporting Portugal. Il est maintenant en Angleterre à Charlton Athletic, en League One (3ème division. La saison dernière il a été prêté au Red Star). Je vais le voir assez souvent.

"Depuis que l’actionnaire qatari est là, on n’a pas eu beaucoup de relations directes avec le club. Au début, ils ont oublié un peu les anciens mais ils opèrent un retour. Les dirigeants s’aperçoivent que le PSG existait avant leur arrivée, il y a une histoire, une mémoire."

 

Vous avez joué au PSG et à l’OM. Avec qui vous êtes le plus resté en contact ?

Au PSG, il y a le lien avec les anciens. Dans une saison, je vais voir l’équipe jouer 5 ou 6 fois au Parc. Depuis que l’actionnaire qatari est là, on n’a pas eu beaucoup de relations directes avec le club. Au début, ils ont oublié un peu les anciens mais ils opèrent un retour. Les dirigeants s’aperçoivent que le PSG existait avant leur arrivée, il y a une histoire, une mémoire. A Marseille, j’ai gardé aussi des contacts, mes potes de l’époque comme Trésor, Migeon, Charrier. L’OM n’oublie pas ses anciens, on est invité une ou deux fois par an au Vélodrome pour un match, une soirée. Après Paris, je suis revenu à Marseille, j’ai vécu là-bas. A cette époque, la rivalité OM-PSG n’existait pas. Elle a été fabriquée avec Tapie et Canal +.

Ni nostalgie, ni regrets de ces années de joueur ?

J’en ai bien profité, donc pas de regrets Je garde les bons souvenirs de cette période du football des années 70 et 80. Ce n’était pas encore le foot business, d’abord la passion. Les adversaires étaient souvent des potes. On dinait ensemble après les matches avec les familles, les amis. Aujourd’hui c’est plus difficile. Après les matches les joueurs sont entourés de leurs agents et de tas de personnes qui gravitent dans leur business.

C’est aussi le souvenir de cette première finale de Coupe de France en 1982 et la victoire sur Saint-Etienne?

Ca reste un moment incomparable. Le premier titre du club. On joue quand même Saint-Etienne avec Platini, Larios, Lopez et tous les autres. Le président Borelli qui embrasse la pelouse, les tirs au but, les supporters, la fête dans un hôtel avec tous les amis et les familles. Et, quelques jours après, on avait même descendu les Champs-Elysées en voiture décapotable jusqu’à l’Hôtel de Ville pour présenter la Coupe de France.

Durant votre carrière, on vous a toujours appelé Boubacar, et pourtant…

(Il coupe)… En arrivant à Toulon en 1973, on m’a appelé ainsi mais Boubacar c’est mon prénom et Sarr mon nom. Il n’y avait pas le nom sur les maillots à cette époque mais ça a démarré ainsi et c’est resté même si j’ai raconté souvent ce qu’il en était vraiment.

Recueilli par Etienne Bonamy

 

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Rédacteur
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