par Laurent HESS

PSG - Opinion : « Paris se couvre de ridicule »

Notre journaliste Laurent Hess réagit à la défaite du PSG en finale de la Coupe de France hier soir contre le Stade Rennais, en mettant en avant les manquements du club de la capitale.

« Le PSG s'est incliné en finale de la Coupe de France contre Rennes. Et en toute honnêteté, je n'ai pas été surpris du tout. J'avais fait part de mes craintes pour ce match, en sachant qu'une défaite parisienne n'arrangerait pas l'ASSE dans sa quête d'Europe. La 5e place en L1 ne sera donc pas qualificative pour la Ligue Europa cette saison. La 6e, elle, ne l'était plus depuis l'élimination du PSG contre Guingamp en Coupe de la Ligue, au Parc des Princes.

A force de prendre les autres pour des jambons...

Dans sa saison la plus pauvre depuis l'arrivée des Qataris, le club de la capitale n'aura donc qu'un nouveau titre de champion en guise de lot de consolation. Pas sûr que cela suffise à Thomas Tuchel pour rester sur le banc, et l'Allemand a évidemment sa part de responsabilités dans cet échec retentissant.

N'est-ce pas lui qui n'avait pas programmé de mise au vert pour le 8e de finale retour de C1 contre Manchester United, les joueurs arrivant au Parc avec leurs voitures personnelles deux heures avant le coup d'envoi ? Si souriant et décontracté pendant six mois, l'ancien coach du Borussia Dortmund, qui s'est transformé en vraie pleureuse, très irritable, pensait sans doute que c'était fait après le 2-0 à Old Trafford.

Et Marco Verratti et Julian Draxler, que l'on a vus échanger des rires au moment où les Rennais s'apprêtaient à tirer un corner à 2-0 contre eux, samedi soir, pensaient sans doute que c'était fait, eux aussi. Mais au final, c'est bien fait. Bien fait pour ce « QSG » qui ne cesse d'injurier le football, qui avait injurié l'histoire du PSG en modifiant l'emblème du club et en faisant virer le rouge au bordeaux, la couleur du Qatar, à son arrivée.

... et de faire n'importe quoi

Bien fait pour ce club qui s'est couvert de ridicule sur le terrain avec la remontada du Barça, avant celles de MU ou de Rennes, autant de symboles de sa suffisance. Bien fait pour ce cher Nasser (quel pied de nez d'Hatem Ben Arfa !), que le foot français caresse pour son argent, mais qui prend chaque saison des décisions grotesques. En deux ans, le PSG a laissé partir Blaise Matuidi, Thiago Motta et Adrien Rabiot au milieu, pour recruter des Lassana Diarra ou des Leandro Paredes, laissant Marco Verratti bien seul dans l'entre-jeu.

Et que penser de ce séjour au Qatar, organisé cet hiver en pleine compétition, un séjour que les instances avaient validé, acceptant de décaler un match contre Montpellier ? Que penser encore de ces autres privilèges accordés à Neymar, que l'on a vu festoyer à Rio pendant qu'il était censé soigner sa blessure, et qui s'affichait à Turin jeudi dernier, deux jours avant la finale de la Coupe de France ?

N'est-ce pas tout ça que le PSG paye aujourd'hui ? Je me souviens des propos honteux de Zlatan Ibrahimovic qui avait dit il y a quelques saisons que le PSG n'existait pas avant lui. Une insulte pour les Dahleb, Susic, Fernandez, Rocheteau, Rai, Valdo, Weah, Ginola, Ronaldinho, Pauleta et compagnie. Les joueurs historiques d'un club qui confirme aujourd'hui, malgré ses titres nationaux, que l'argent ne fait pas le bonheur. Et qu'il peut même vous couvrir de ridicule.»

Laurent HESS

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Notre correspondant à Saint-Etienne Laurent Hess réagit à la défaite du PSG en finale de la Coupe de France hier soir contre le Stade Rennais, en mettant en avant les manquements du club de la capitale.

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