ASSE – EXCLU Nordin : « Je ne me prends pas la tête avec mon avenir »

Une situation qui ne semble pas le perturber plus que ça, lui qui dit être « dans une logique de progression », avec l’ambition de « s’imposer un jour à l’ASSE ».

But: Arnaud, quel bilan faites-vous de votre saison à Nancy ?

Arnaud NORDIN : C’est un peu mitigé. La saison a été assez compliquée pour le club. On a dû batailler pour se maintenir. Ce n’était pas l’objectif initial mais il a fallu sauver les meubles. On a eu chaud ! Le club descendait de L1. Il était en reconstruction après avoir enregistré de nombreux départs. Il y a eu quatre entraîneurs différents. Mais ça c’est bien fini. On était tous soulagés de laisser le club en L2.

 

A titre personnel, vous avez beaucoup joué…

Oui. C’était le but. Je voulais avoir du temps de jeu. Je pensais que ça serait dans d’autres conditions mais on a mal démarré et on s’est vite retrouvés dans le bas du tableau. Mais une saison comme ça, ça fait grandir. Ça forge !

 

Quels rapports avez-vous eu avec les supporters nancéiens ?

De très bons rapports. C’était tendu à cause des résultats. C’est normal. Un club comme Nancy n’a pas vocation à jouer le maintien en L2. Des résultats aussi négatifs, ça faisait mal au cœur. Mais quand il a fallu sauver le club, tout le monde a fait front. Il y a eu l’union sacrée. Les supporters ont été à fond derrière nous. Cette solidarité a payé sur la fin de la saison.

 

Votre but en Coupe de France contre Lyon reste-il votre meilleur souvenir ?

C’est un bon souvenir, bien sûr, mais même si ça a une saveur supplémentaire de marquer contre Lyon, ce n’est pas le meilleur souvenir. Ce match, on l’avait perdu, sur la fin, après avoir été tout près de l’exploit. Mes meilleurs souvenirs, ce sont surtout les buts que j’ai mis sur la fin. Et nos victoires pour arracher le maintien. C’était un vrai soulagement. Mais ce match contre Lyon, je pense que ça a été un déclic pour l’équipe. Malgré la défaite, il s’était passé un truc ce soir-là.

 

Avec Vincent Hognon, Didier Tholot, Julien Cétout, Jérémy Clément et Alaeddine Yahya, vous deviez souvent parler des Verts à Nancy, non ?

Bien sûr ! On a suivi la saison. On en parlait. C’était sympa de se retrouver là-bas avec cette petite communauté d’anciens stéphanois. Moi, je connaissais surtout Jérémy. C’est vraiment quelqu’un que j’apprécie. Il m’a bien aidé, que ce soit à Nancy où ici, quand j’étais arrivé dans le groupe.

 

A quel poste avez-vous le plus joué ?

Attaquant gauche. C’est mon poste préféré, celui où j’ai le plus de repères, même si je peux aussi jouer à droite ou dans l’axe. A Clairefontaine, on m’a appris à jouer partout devant.

 

A l’INF, vous avez joué avec Kylian Mbappé. Son parcours vous surprend ?

(il sourit) Non. Kylian, ses qualité »s, on les connait, et il a toujours été très très bien entouré. On a grandi ensemble. A Clairefontaine, c’était du 24h sur 24, 7 jours sur 7. Je l’ai vu grandir. Ce qu’il fait ne m’étonne pas. Plus jeune, il était capable de trucs incroyables. Et ces trucs, il les répète au plus haut niveau. Il a toujours eu cette vitesse, cette percussion, cette qualité de dribble, de dernière passe. On sentait bien que son potentiel était énorme. En plus, il a toujours été sûr de lui. C’est ce qu’il fait qu’il tente beaucoup, même en finale de Coupe du monde.

 

Vous venez de marquer le but de la victoire contre Marseille (1-0), en amical, mais votre avenir semble indécis. Didier Tholot souhaite que vous soyez à nouveau prêté à Nancy. Quelle est votre position ?

Perso, je suis tranquille avec ça. Je ne me prends pas la tête par rapport à mon avenir. On verra bien. Je me concentre sur ma préparation, mes matches. Sainté, c’est mon club formateur. J’aimerais m’imposer ici un jour. Mais si le coach estime que c’est mieux pour moi de retourner à Nancy, j’y retournerai. Je suis dans une logique de progression. Ça se fait étape par étape. Je continue d’apprendre.

 

« Je me donne à fond. J’ai envie de faire partie de ce groupe là, de gratter du temps de jeu et pourquoi pas de m’imposer un jour. »

 

L’exemple à suivre, c’est peut-être Jonathan Bamba ?

C’est vrai que Jo avait été prêté avant de s’imposer à l’ASSE. Il a fait une belle saison l’an dernier. Ça m’a fait plaisir de le voir marquer, être décisif. C’est un bon ami à moi.

 

Quel est le discours de Jean-Louis Gasset ?

Pour l’instant, il ne m’a pas vraiment dit comment il voyait les choses par rapport à moi. Je pense que c’est un peu tôt. Il est plus dans l’analyse. Il regarde beaucoup. On saura au fil de la préparation. Mais je vous dis : je ne me prends pas la tête. Je bosse. Je me prépare pour être bien pour débuter la saison. Le reste, on verra bien. La préparation, c’est un moment important de la saison.

 

C’est aussi l’occasion pour les jeunes de se montrer…

Oui. Il faut saisir les opportunités, faire voir qu’on est présent, qu’on peut avoir un rôle à jouer dans l’équipe.

 

C’est votre objectif en ce début de préparation ?

Bien sûr. Je me donne à fond. J’ai envie de faire partie de ce groupe là, de gratter du temps de jeu et pourquoi pas de m’imposer un jour.

 

De qui êtes-vous proche dans le groupe ?

Je m’entends bien avec tout le monde. On va dire que je suis l’un des plus vieux des jeunes !

 

Vous avez des exemples, dans ce groupe ?

Loïc Perrin est un exemple, forcément, même si je ne joue pas au même poste. C’est un pro à l’état pur. Il bosse beaucoup. Il connait bien son corps. L’hygiène de vie, c’est très important. J’y fais très attention. Notre corps, c’est notre outil de travail.

Laurent HESS