ASSE : Cinq choses à savoir sur … Grange

Cette fois-ci, comme le derby approche, nous avons choisi de mettre en avant le plus Lyonnais des Stéphanois, Fabrice Grange (entraîneur des gardiens).

1. Pourquoi il n’a pas un parcours conventionnel

D’ordinaire, un entraîneur des gardiens est soit une ancienne gloire reconvertie comme Albert Rust, soit un mec du cru qui a gravit les échelons. A 41 ans, Fabrice Grange n’est rien de tout ça ! Le natif de Sainte-Foy-Lès-Lyon n’avait aucun lien direct avec l’ASSE avant d’y débarquer sur les recommandations de Christophe Galtier l’été dernier…Et ses états de service en tant que joueur professionnel sont plutôt modestes (Charleville, Nantes, RC Paris, Beauvais) ou carrément exotiques (Kilmarnock, Liaoning FC). Comme quoi la carrière ne fait pas le coach.

2. Pourquoi il n’était pas vraiment prédisposé à rejoindre Saint-Etienne

Si on a tous des défauts, celui de Grange aurait pu être rédhibitoire en d’autres temps. C’est un vrai Gone et il le revendique ! Né dans la banlieue lyonnaise, formé à l’OL et cousin germain de Florian Maurice, l’ancien portier a grandi dans la culture du derby. Mais, comme beaucoup de joueurs qui composent le vestiaire stéphanois, Grange a fait le bon choix et les supporters le lui rendent bien. Pour son plus grand plaisir : « Malgré que je sois Lyonnais, j’ai été très bien accueilli par le club et les gens de la région. Je me suis parfaitement acclimaté », a confié l’entraîneur des gardiens sur le plateau de TL7 la semaine dernière.

3. Pourquoi Galtier l’a fait pleurer

Fabrice Grange et Christophe Galtier se connaissent depuis longtemps. Les deux hommes se sont côtoyés dans le championnat chinois en 1999 au club de Liaoning. Cette drôle d’expérience a d’ailleurs forgé une amitié… Qui a commencé avec des larmes. Dans l’émission « Autour des Verts » sur TL7, Grange raconte : « A l’époque, j’étais complètement déphasé en Chine. Il n’y avait pas internet et les moyens de communication actuels. L’adaptation était vraiment dure. La première fois que j’ai vu Christophe, j’en ai pleuré. On avait joué l’un contre l’autre en France mais on ne se connaissait pas encore. Quand il a dû me voir avec mes larmes aux yeux, il a dû appeler sa femme et dire « Chérie, je crois que je ne vais pas rester ! » (rires) Mais finalement, on a vécu une belle aventure. »

4. Pourquoi il a été acteur du plus gros fiasco du football français

Entre 2006 et 2012, Fabrice Grange a été en équipe de France… Pour y être l’adjoint de Bruno Martini. Forcément, le coach des gardiens de l’ASSE y a tout connu. Le Mondial 2006 avec Zidane et le bus de Knysna, dans lequel le Lyonnais était assis lors de la fameuse grève des joueurs.« Je pense que les joueurs n’ont pas compris ce qu’ils étaient en train de faire. Ils n’ont pas mesuré l’image qu’on renvoyait. Je m’intègre dans un échec comme ça. Ce n’est pas mon style de dire : « J’y étais mais ce n’est pas ma faute ! » Je crois que ce jour-là, on a oublié de véhiculer une belle image du football. C’est ce que je retiens », racontait l’intéressé la semaine dernière sur TL7.

5. Pourquoi Stéphane Ruffier l’aime bien

Stéphane Ruffier n’était pas un grand fan d’Albert Rust. Avec l’ancien portier international, le Bayonnais plafonnait dans sa progression et ça le faisait enrager. Dès son intronisation l’été dernier, Fabrice Grange a apporté une autre méthodologie. Déroutante, beaucoup plus exigeante et agressive. Tout le temps à fond, l’ex-coach des gardiens du FC Nantes part du principe que les hommes qui occupent le poste de gardien aiment travailler et souffrir. « Si c’est pour leur mettre des petites frappes et qu’ils ne retrouvent pas ces situations en match, ça ne sert à rien », justifie-t-il. Résultat : Ruffier l’ambitieux est conquis.

Alexandre CORBOZ

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Rédacteur
La rédaction