ASSE : faut-il s’inquiéter pour Loïc Perrin ?

Notre débat de la semaine dans But! Saint-Étienne concerne la blessure du capitaine de l’ASSE Loïc Perrin. Faut-il s’en inquiéter ? 

OUI

« On peut être inquiet pour l’ASSE, ça c’est sûr, avant le déplacement à Marseille. Un déplacement que Perrin avait déjà raté en avril dernier, avec une défaite 0-4 à la clé. Mais je suis inquiet pour Loïc aussi, oui, forcément. On est bien obligés de constater que ses blessures musculaires sont de plus en plus fréquentes depuis le printemps. Loïc a eu 32 ans en août, il n’est pas éternel. Sa chevelure de plus en plus grisonnante en atteste. Loin de moins l’idée d’enterrer Loïc, je le respecte bien trop pour ça, mais j’étais inquiet après ses récentes sorties, à Bordeaux en particulier, et je le suis d’autant plus avec sa rechute de dimanche. On le sait depuis longtemps : Loïc est un diesel. Il a besoin d’enchaîner pour être bien. Mais s’il se blesse aussi régulièrement, cela va être compliqué pour lui de retrouver son meilleur niveau. Avec sa blessure à la cuisse, les fêtes, la trêve, le capitaine des Verts va avoir un peu de temps pour se reposer. C’est bien. On croisera les doigts à son retour pour qu’il soit un peu plus épargné. Mais la question de sa succession se pose de plus en plus. Elle devient même urgente. Et là encore, sans être pourtant d’un naturel pessimiste, je ne peux que m’inquiéter… »

Laurent HESS

NON

« Je ne suis pas du genre à enterrer un joueur après une série de mauvaises performances collectives. Oui, le capitaine des Verts enchaîne les petits soucis physiques (notamment au mollet) depuis la fin de saison dernière. Oui, il n’a plus son rayonnement habituel au sein de la défense. Mais je le vois surtout à l’image du collectif ou de l’autre star de l’ASSE, Stéphane Ruffier : dans le creux de la vague. Quand je regarde jouer un Vitorino Hilton, inusable et indispensable à Montpellier malgré ses 40 printemps, je n’arrive pas à me dire que Loïc Perrin est en bout de course. Il traverse une crise passagère, c’est évident, et même si son enchaînement de blessures rappelle certaines difficultés connues plus tôt dans sa carrière, il garde le confiance de tous et surtout celle de son entraîneur, Julien Sablé, qui l’a soutenu dans son leadership la semaine passée. Contre Nantes, bien sûr, on l’a vu souffrir. Mais en face, il y avait Emiliano Sala, un attaquant rugueux du type Brandao. “Lolo” n’a jamais été très à l’aise face à ce genre de joueurs, qu’il soit au sommet de son art ou lors d’une période de moins bien. Depuis qu’il a basculé en défense centrale en 2010, Perrin s’est fait un nom grâce à son anticipation et la propreté de ses relances. Ce ne sont pas des qualités qui se perdent avec l’âge. Si ses soucis physiques le laissent tranquille, je pense qu’il a encore quelques belles années à vivre dans le Forez. »

Alexandre CORBOZ