« Présent en conférence de presse jeudi à L’Etrat, Yann M’Vila se demandait si les Verts n’étaient pas un peu bipolaires.
« Il dit ça parce qu’il faisait froid en Russie et qu’il mettait souvent des polaires quand il jouait au Rubin Kazan, c'est pour ça », s’était amusé Jean-Louis Gasset lorsque les journalistes lui avaient rapporté les propos du milieu de terrain. Mais c’est bien M’Vila qui a raison. Quand on est capables, en une semaine, de livrer une superbe première mi-temps à Lyon puis de passer à côté de la deuxième, avant de sombrer à Nîmes face à une équipe bis des Crocos, et enfin de marquer trois buts en vingt minutes au FC Nantes après une première mi-temps plutôt laborieuse, il y a de quoi perdre un peu son Latin !
Gasset a fini de bouder, les Verts peuvent aussi remercier Pallois
Contre Nantes, ce sont les remplaçants qui ont fait la différence. Robert Beric a délivré les siens en marquant de la tête dix minutes après son entrée en jeu, sur un centre de Yannis Salibur qui avait remplacé Romain Hamouma, blessé, en fin de première mi-temps. Et après un superbe coup franc de Wahbi Khazri, auteur de son 7
e but de la saison (le 7
e à Geoffroy-Guichard), Salibur a délivré une deuxième passe décisive pour la tête de Timothée Kolodziejczak. Et au Chaudron de chavirer. Un Chaudron dans lequel les Verts ont enchaîné 6 victoires et 2 nuls depuis le début de la saison. C’est quasi un sans faute, qu’il faudra poursuivre dimanche prochain contre Marseille. En revanche, à l’extérieur, l’ASSE est bien moins performante puisqu’elle ne s’est imposée qu’une seule fois loin de ses terres, à Toulouse (3-2). Un contraste qu’il faudra régler pour aller voir plus haut, et si possible dès mercredi à Bordeaux. La première mi-temps du derby et la deuxième mi-temps face à Nantes peuvent servir de références.
« On ne va pas sauter au plafond, mais on n’est pas loin du match référence », a dit Gasset après le succès contre les Canaris. Le coach à la casquette avait retrouvé son sourire après avoir boudé ses joueurs tellement il était déçu de leur match à Nîmes. La méthode a eu du bon mais à 65 ans (il les aura dimanche prochain), Gasset se passerait sûrement de devoir jouer au Père Fouettard plus souvent qu’à son tour ! On peut penser que ses joueurs l’aiment assez pour lui épargner ça, et qu'ils ont la qualité suffisante pour le faire. En attendant, les Verts peuvent remercier Beric de les avoir tirés d'un mauvais pas contre Nantes, mais aussi Nicolas Pallois, pour sa maladresse. Car quelques instants avant l'ouverture du score du Slovène, le défenseur des Canaris a raté une occasion en or, de la tête, seul face à Stéphane Ruffier. L'histoire du "Nostalgico" aurait alors pu prendre une toute autre tournure...»
Laurent HESS
Pour résumer
Notre correspondant à Saint-Etienne Laurent Hess met en avant le manque de régularité de l’ASSE, capable du meilleur comme du pire cette saison.
