par Laurent HESS

ASSE : les enjeux du match contre Angers

Les Verts restent sur deux nuls et une défaite en championnat.

Une victoire est impérative dimanche contre Angers pour ne pas décrocher au classement.

L’ASSE ne tourne pas à plein régime, loin s’en faut. Ses trois victoires consécutives face à Caen (2-1), à Toulouse (3-2) et contre Monaco (2-0) l’avaient fait passer de la 14e place au pied du podium. Mais depuis, il y a eu une défaite à Lille (1-3) et deux matches nuls contre Rennes (1-1) et à Nîmes (1-1). Sur ces trois dernières rencontres, les Verts ont déçu. Ils avaient déçu par leur manque d’engagement à Lille, et par leur jeu contre Rennes, avec un relâchement coupable après l’ouverture de Wahbi Khazri. Et ils se sont à nouveau relâchés à Nîmes après l’ouverture du score de Rémy Cabella. « A Nîmes, on a eu un peu de déchet technique et on s’est aussi fait bouger en deuxième mi-temps, a commenté Khazri. On n’a pas su arrêter les Nîmois. On a concédé un peu trop d’occasions et forcément, quand tu en concèdes autant, tu t’exposes à prendre un but. Mais on n’est qu’à deux points de Marseille et on va recevoir deux fois. À nous de faire le plein à domicile".

Angers et Reims à la maison, normalement, c’est 6 points sur 6

Deux équipes du bas du tableau, Angers et Reims, vont se présenter tour à tour à Geoffroy-Guichard. Sur le tableau de marche, l’ASSE se doit de s’imposer deux fois. Pour l’heure, elle reste dans les temps pour atteindre son objectif européen. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’il lui sera difficile de terminer dans le Top 5 ou 6 en affichant le niveau de jeu qui est le sien depuis le début de la saison. Son manque de maîtrise est inquiétant. Dans tous les secteurs, l’équipe ne ressemble que de loin à celle qui avait remarquablement fini la saison 2017-18, alors que tous les meilleurs joueurs sont restés à l’exception de Jonathan Bamba. Avec les arrivées de Khazri, de Yannis Salibur et Timothée Kolodziejczak, avec les prolongations de Mathieu Debuchy, de Yann M’Vila, et le transfert définitif de Rémy Cabella, les dirigeants ont mis le paquet (sans jeu de mots) pour satisfaire Jean-Louis Gasset et bâtir un groupe très compétitif. Pourtant, l’équipe, séduisante sur le papier, tarde à justifier son potentiel sur le terrain. De nombreuses critiques sont apparues, sur Loïc Perrin notamment, « à la rue » selon Pierre Ménès, sur l’état d’esprit des Verts également, « pas assez ambitieux et déterminés » selon Robert Herbin. Gasset lui-même a parfois tancé ses joueurs, comme après le nul contre Rennes, quand il les a appelés à « se faire violence » et à ne plus « jouer à la baballe ». Non, l’ASSE n’est pas une bonne équipe de L1 pour l’instant. Elle est juste une équipe moyenne, dans un championnat moyen. On attend plus d’elle. Beaucoup plus. Frédéric Paquet avait expliqué à la fin de l’été que le niveau d’exigence avait monté, les dirigeants ayant pris des risques financiers en augmentant le budget et la masse salariale. Le retour sur investissement commence à se faire attendre. Et l’ambiance pourrait devenir plus pesante s’il y avait une contre-performance dimanche après-midi, face au SCO.

Laurent HESS

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Les Verts restent sur deux nuls et une défaite en championnat. Une victoire est impérative dimanche contre Angers pour ne pas décrocher au classement.

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.