ASSE : la répression contre les supporters stéphanois freinée par les dirigeants ?

D’autres sont plus réticents à l’image de l’ASSE. 

Assez méconnue du grand public, la loi Larrivé est mise en lumière ce lundi dans L’Équipe. Ce texte, en vigueur depuis la saison 2016-2017, dont le volet répressif permet à un club de bannir de son stade des supporters contrevenant aux règles intérieures, est revenu dans l’actualité en raison des débordements de plus en plus fréquents chez les supporters. Mais il ne fait pas encore l’unanimité en France puisqu’il serait seulement une dizaine de clubs à s’en être déjà servi. Notamment le PSG, Lyon, Marseille, Nantes, Montpellier et Lille.

Contacté par le quotidien sportif, le responsable sécurité de Bordeaux n’a pas souhaité s’exprimer sur la question... pas plus que celui de Saint-Étienne. Ces deux derniers clubs auraient pourtant eu des motifs de s’en servir ces derniers mois. Peut-être l’ont-ils fait mais sans vouloir que cela se sache pour ne pas s’exposer à des soucis avec leurs fans. « Saint-Étienne n’assume pas de prendre des mesures contre ses supporters », assure un spécialiste des tribunes en France.

C’est là aussi une différence notable avec le grand rival lyonnais, précurseur en la matière avec une trentaine de sanctions depuis l’entrée en vigueur de la loi. « Nos sanctions vont du simple avertissement à l’exclusion temporaire ou à vie comme on en a prononcé après les incidents face à Moscou ou le salut nazi à Manchester City il y a quelques semaines, explique Xavier Pierrot, le stadium manager de l’OL. C’est souvent une mesure conservatoire en attendant les décisions de justice. »

JP