par Alexandre Corboz

ASSE – Peak6 : l'avenir du club en 3 questions

Le projet de reprise de l'AS Saint-Etienne par Peak6 ayant échoué, il est désormais temps de se poser les vraies bonnes questions dans l'optique de la saison prochaine.

La vente est-elle définitivement à oublier cet été ?

C'EST PROBABLE. Même s'il est toujours imaginable qu'une vente puisse se faire en cours de saison comme on l'a vu avec l'OM de Margarita Louis-Dreyfus ou encore le LOSC, étirer plus loin le fatasme d'un riche investisseur serait trop risqué en vue de la préparation de la prochaine saison. Surtout à l'heure actuelle et face au couac Peak6. Bien sûr, l'ASSE avait d'autres potentiels investisseurs intéressés. Au moins deux projets – certains locaux - se seraient notamment manifestés auprès de la banque d'affaires Lazard mais aucun n'était en mesure d'apporter les mêmes garanties financières que les Américains. Actionnaire majoritaire (44% des parts), Bernard Caïazzo a fait savoir hier qu'il était prêt à attendre un an si besoin.

Comment l'ASSE va-t-elle se financer ?

LES VERTS NE SONT PAS DANS L'URGENCE. Si l'argent de Peak6 aurait permis de changer de braquet et viser plus haut, il n'est pas non plus capital pour maintenir un projet ambitieux à l'AS Saint-Etienne. Même sans Coupe d'Europe. La bonne santé financière des Verts depuis de nombreuses années permet d'ailleurs au tandem Caïazzo – Romeyer d'arriver en candidats crédibles au moment de solliciter des emprunts bancaires. Sur Infosport+, le président du Conseil de Surveillance de l'ASSE avait évoqué cette possibilité : « Si le rachat ne se fait pas, nous aurons les moyens de conserver les éléments de la deuxième partie de saison, y compris en passant par l'endettement ». Outre le cas Jean-Louis Gasset, on peut donc imaginer que les dirigeants ligériens sont prêts à faire l'effort pour Mathieu Debuchy, Rémy Cabella ou encore pour convaincre Yann M'Vila de rester un an de plus. Est-ce que cela sera suffisant ?

Peut-il y avoir des poursuites contre Peak6 ?

A PRIORI, NON. Dans son communiqué annonçant la fin des discussions, l'ASSE n'a pas manqué de tancer les actionnaires américains présentés par la banque Lazard : « Les actionnaires actuels comme le club subissent un préjudice important liée à des engagements non tenus. Leur sentiment est que les valeurs historiques de l'ASSE n'ont pas été respectées ». S'il est évident que l'échec de cette vente nuit grandement à l'image de tous les protagonistes et notamment du tandem de président Roland Romeyer – Bernard Caïazzo, il est cependant assez peu probable que cette discussion avortée n'arrive sur le terrain judiciaire. Même si de nombreuses clauses de confidentialités verrouillaient le dossier et qu'il y a eu des fuites dans L'Equipe du côté des Américains avant l'annonce de discussions exclusives, aucune voix officielle ne s'est élevée avant le premier communiqué de l'ASSE du club le 15 mai. Pas plus qu'il n'y en a eu, côté Peak6, durant les dix jours du processus de négociations. Même si les dirigeants ligériens peuvent se plaindre d'engagements non tenus et remettre en cause l'attitude de Peak6, aucune procédure ne tiendrait devant les tribunaux. On n'a pas eu à faire à un tentative farfelue à la Jack Kachkar non plus...

Alexandre CORBOZ (avec L.H)

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