par Laurent HESS

ASSE : Supporters, interdictions de stade, fumigènes…Frédéric Paquet fustige les instances

Frédéric Paquet, le directeur général de l’ASSE, a expliqué ce mercredi en conférence de presse pourquoi le club forézien avait intenté un appel et un référé suite à l’interdiction pour ses supporters de se déplacer à Lyon, vendredi, pour le derby.

But : Frédéric, pourquoi ces différentes procédures ?

Frédéric PAQUET : Parce que les décisions sont injustes. Elles ne sont pas appropriées. On nous reproche des faits qui datent d’il y a dix ans. Ce n’était pas les mêmes personnes, les mêmes moyens. Ce ne sont pas des arguments.

Ces recours ont-ils une chance d’aboutir ?

Le référé par rapport à l’arrêté préfectoral du Rhône a été rejeté. On nous a dit qu’on pouvait jouer au foot sans la présence des supporters. Et notre demande d’appel par rapport à la décision de la LFP, je pense qu’on aura la réponse après le match...

Quelle est votre position par rapport aux fumigènes ?

La situation est schizophrénique. Il y a une loi, mais on n’a pas les moyens de l’appliquer. On est conscients que mal utilisés, les fumigènes peuvent être dangereux au milieu de la foule. Le problème, c’est qu’on ne peut pas empêcher l’entrée au stade. Il n’y a pas assez de personnes pour pratiquer les fouilles au corps. A Paris, il y avait 80 personnes et cela n’a pas suffi. Les fumigènes sont petits. Ce n’est pas si difficile de les cacher. En plus, ils sont en vente libre et quand un utilisateur est appréhendé, il est relâché, en général. Il n’y a pas de solution !

 

"Les instances devraient aller dans les clubs, rencontrer les gens qui travaillent, les groupes de supporters."

Que proposez-vous ?

Le dialogue. Il faut se mettre autour de la table et discuter pour arriver à se comprendre, à s’entendre. On voit bien qu’on entre dans un cycle de confrontation qui va se durcir autour des fumigènes. Il faut arrêter de se mentir. Il faut arrêter de se rejeter la faute les uns sur les autres. Le foot s’éloigne de ses supporters et c’est dangereux. Il faut être vigilant. Tout le monde peut être perdant. Personne n’a à gagner à jouer devant des tribunes vides. C’est absurde.

Quelles actions avez-vous mis en place avec vos supporters ?

On les rencontre. On dialogue. On n’a pas à faire à des hooligans. Nos supporters sont comme tout le monde : ils ont leurs qualités et leurs défauts. Nos démarches vont dans le sens de réduire les actes de violence. Nous sommes contre la violence. On est clairs là-dessus. On est intransigeants vis-à-vis des fauteurs de troubles, quel que soit le club qu’ils supportent. Ces gens là font du mal au foot. Ils n’y ont pas leur place. Je note que nos supporters se sont bien comportés ces derniers temps. Il n’y a pas eu de soucis lors des déplacements. Il y en a plus, malheureusement, lorsqu’ils ne sont pas encadrés. C’est plus difficile de les contrôler, comme c’est le cas lorsqu’il y a des arrêtés.

 

"On ne tape pas sur les bons responsables. Nous, on veut que ça puisse se passer bien. On fait ce qu’on peut. On fait le maximum."

Cela fait cinq ans que les supporters stéphanois sont privés du derby à Lyon…

Je le déplore fortement. Le derby, c’est une fête, c’est du plaisir. Les vrais supporters ne doivent pas en être privés. Il faut condamner les fauteurs de troubles, c’est évident. Mais c’est injuste de sanctionner l’ensemble des supporters. Quand je vois les arguments, je trouve qu’on est en train de se mentir. Les instances devraient aller dans les clubs, rencontrer les gens qui travaillent, les groupes de supporters. On ne tape pas sur les bons responsables. Nous, on veut que ça puisse se passer bien. On fait ce qu’on peut. On fait le maximum.

A Saint-Etienne, Laurent HESS

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Pour résumer

Frédéric Paquet, le directeur général de l’ASSE, a expliqué ce mercredi en conférence de presse son ras le bol par rapport aux sanctions de la LFP.

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