Lens : Dayan dresse un premier bilan

Début juillet, il y avait une opposition forte. Elle semble s’être évanouie. Le club se structure, retrouve un nouvel équilibre, revit. Bilan de quatre mois de travail….

But! Lens : Luc, où en est le Racing financièrement ?Luc DAYAN : La perte de la saison dernière est désormais chiffrée. Elle est de 17,5 millions d’euros. A un moment donné, l’ancienne direction ne pensait rien perdre en comptant sur le montant des transferts. L’exercice en cours est entre moins huit et moins neuf, hors vente de joueurs. Nous travaillons déjà sur la saison prochaine.

Est-ce que Lens a désormais la voilure d’un club de Ligue 2 ?L’année prochaine, hors vente de joueurs, si Lens est en Ligue 2, la perte d’exploitation sera de l’ordre de moins trois à moins cinq millions d’euros. Cela prend en compte la baisse de la masse salariale, la baisse du coût du centre de formation et d’autres économies encore. S’il y a des ventes de joueurs, mécaniquement, la perte sera moindre.

Depuis le 2 juillet, tout a changé au Racing. Le président, le directeur sportif, l’entraineur, l’équipe technique, le responsable du centre de formation, Etait-ce nécessaire ?On appelle cela une restructuration. Ce n’est pas un simple lifting pour faire joli, mais un travail de fond. Il y avait un constat d’échec lourd avec des problèmes de gouvernance, de performance économique, médiatique, sportif. Ces changements ont été pensés. Ils se font par étapes.

Le choix d’Antoine Sibierski au poste de directeur sportif a-t-il été pris en 48h ?Oui. Et je lui ai envoyé un texto, il y a peu, pour le féliciter de l’excellent travail effectué. Il a beaucoup de chantiers, à la formation, au recrutement, l’équipe première… Je n’ai rien à dire sur son travail.

Si les travaux du stade n’avaient pas été actés, est ce que le Crédit Agricole aurait validé le changement d’entraineur ?Je n’en suis pas sûr. Ces travaux donnent une trajectoire au club. Avec ces travaux, cela donne envie de reconstruire quelque chose. Pourquoi investir au RC Lens s’il n’est pas possible d’utiliser Bollaert en 2015 pour desraisons de sécurité ? Je ne suis donc pas convaincu que le Crédit Agricole aurait validé le changement d’entraineur si les travaux du stade n’avaient pas été actés.

Si Lens intéresse, la vente pourrait se faire rapidement ?Oui. Un club restructuré. Un club comme Lens qui a les infrastructures de la Ligue 1 est une bonne affaire économique. Il est plus intéressant de reprendre un club comme Lens qui a une grosse marge de progression qu’un club de Ligue 1 de milieu de tableau. On sait qu’il n’y a que deux places pour la Ligue des champions. Lyon, Marseille et PSG sont sur le coup. La progression n’en sera que plus forte. A Nantes, à St Etienne j’ai réussi à trouver de nouveaux actionnaires parce que ces clubs ont de vrais potentiels. Pourquoi pas à Lens ?

Propos recueillis par Pascal GUISLAIN

Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le But! Lens, actuellement en kiosques.

Pour résumer

Cela fait 4 mois que Luc Dayan est président du RC Lens. Début juillet, il y avait une opposition forte. Elle semble s’être évanouie.

Rédacteur
julien.demets