FC Nantes : qui es-tu vraiment, Adrien Thomasson ?

Portrait. 

Il est tout jeune mais le sort ne l’a pas épargné. Le natif de Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, a dû apprendre à relativiser les aléas du football, tant le drame auquel il a été confronté rendent dérisoires les petits tracas du quotidien. En 2012, Adrien Thomasson apprend le décès de son paternel, une expérience traumatisante qu’il jugera « l’avoir endurci ». Né d’un père français et d’une mère croate, c’est avec cette double-culture que le jeune savoyard vit ses premiers émois footballistiques chez lui, dans le club de sa ville, l’AS Bourg-Saint-Maurice. En parallèle de cet intérêt pour le ballon rond, il découvre les joies des montagnes savoyardes, s’adonnant à la discipline locale, le ski alpin. Avec un certain succès, en témoignent ses participations à différentes compétitions de slalom. Mais c’est bien dans le football qu’il compte percer. Aimanté par le but, il peut jouer à tous les postes offensifs mais souffre d'un déficit dans le jeu de tête.

Déficit dans le jeu de tête

Après avoir assidûment récité ses gammes avec son petit club de Bourg-Saint-Maurice, Thomasson se dévoue au club porte-étendard de la région savoyarde : Évian Thonon-Gaillard. L’intérêt de plusieurs clubs de l’élite, dont Saint-Étienne et Guingamp, n’y change rien. La jeune pousse fait le choix du cocon familial chaleureux plutôt que de s’exiler en terres inconnues. A Évian, il franchit studieusement tous les paliers de la formation, jusqu’aux U19 puis l’équipe réserve. Repéré par Pablo Correa, alors entraîneur des A, il débute en  Ligue 1 face à Ajaccio, le 6 mai 2012. Un aboutissement pour ce pur produit régional, appelé à porter haut les couleurs locales parmi l’élite. Mais les premiers pas dans la cour des grands vont s’avérer compliqués et contraindre Thomasson à rétrograder d’un étage en 2012-2013, lorsque son club formateur le prête pour une saison à Vannes, en Ligue 2.

Thomasson peut dépanner dans le coeur du jeu

Chez les Bretons, Thomasson accomplit une saison pleine et s’impose comme la pièce maîtresse de l’équipe avec 27 matches disputés. Il démontre ses talents de buteur en plantant 8 banderilles, preuve d’une capacité d’adaptation étonnante. Récemment Dupraz le voyait également bien... dans le coeur du jeu ! Son année de vadrouille lui permet de réintégrer l’effectif professionnel de l’ETG et de se faire une place au soleil dans les 11 titulaires. Avec sa premières saison pleine dans l’élite (21 matches, 2 buts). Dans un entretien accordé à la chaîne BeIN SPORTS, en marge d’une action caritative impliquant les joueurs pro, Thomasson s’était adonné au jeu des questions-réponses sans langue de bois. Il avait déclaré que les Savoyards étaient des personnes « avec du caractère, mais qu’ils étaient attachants ». Un portrait qui résume assez bien le possible futur Nantais.

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