ASSE EXCLU : comment transformer Erding en arme fatale

En perte de vitesse au Stade Rennais, il doit retrouver la confiance. Bernard Genghini, son ancien mentor au FC Sochaux, explique à But Football Club comment l’utiliser au mieux afin d’y parvenir. 

Associé à un autre 9 devant, c’est la meilleure solution

Jouer en 4-4-2 est de loin la meilleure option prônée par Genghini, qui se rappelle qu’Erding excellait dans ce schéma dans le Doubs. « Mevlut est très à l’aise avec un autre attaquant avec lui. Quand il évoluait avec Sverkos, ils ont fait six mois énormes. D’ailleurs, quand Erding est parti, Vaclav n’a plus rien fait, ça veut tout dire ! A cette époque, ils se tournaient autour, dans des rôles partagés de neuf et demi. Avec Ilan, c’était quasiment pareil et ça jouait très bien », nous explique-t-il. Christophe Galtier a forcément dû penser à cette configuration mais celle-ci ne peut être mise en place à terme à cause du manque de profondeur de l’effectif stéphanois devant, hormis Brandao bien entendu (Saadi, Saint-Maximim). Une piste offensive pourrait bien être activée cet hiver mais les Verts ciblent à raison un milieu défensif du type Josuha Guilavogui. De plus, le profil de déménageur de Brandao est sensiblement différent de ceux d’Ilan et Sverkos, plus fins techniquement.

Sur un côté, c’est un vrai gâchis

Lors de son passage au Stade Rennais, Frédéric Antonetti a souvent utilisé Erding dans un registre de joueur de couloir qu’il n’est pas naturellement. Provoquer, déborder, ce n’est pas son truc. A Saint-Etienne, déjà bien fourni dans le rôle d’ailiers avec Hamouma, Mollo, Tabanou et Sissoko, ce n’est pas ce qu’on attend de lui mais Galtier lui réserve peut-être des surprises à l’avenir. Histoire de pouvoir aligner deux joueurs puissants en même temps avec Brandao. Pour Genghini, ce ne serait pas forcément une bonne idée. « Car Erding est dans un registre différent d’Aubameyang, poursuit-il. C’est un joueur axial, très puissant mais évoluer sur un côté, c’est compliqué. Bien sûr, il peut le faire, il l’a déjà fait à Rennes mais je sais qu’il n’aime pas ça. Mevlut, c’est un joueur d’axe, il aime trop faire des appels, il est tranchant dans ce domaine. Il adore aussi remiser. Sur un côté, c’est plus rare. Il peut dépanner sur un ou deux matchs mais c’est tout ».

Tout seul devant, c’est compliqué

Si Erding ne s’est pas vraiment imposé au PSG et au Stade Rennais, c’est parce qu’il n’a jamais été considéré comme un « tueur né », capable de prendre toute la charge de la pointe d’une attaque. Très clair sur le sujet, Galtier l’a donc fait venir en complément de Brandao, en remplacement. « Brandao pourrait user les défenses et faire entrer Erding pour finir le travail, je pense que c’est dans ce registre que Galtier l’attend, confirme Genghini. Mais je persiste à croire que les deux, avec Brandao en pivot et Erding qui est capable de décrocher, pourraient être très efficaces. En plus, Mevlut aime beaucoup permuter, il adore échanger les rôles en attaque et peut bien le faire à Sainté. Après, la clé est simple : il doit marquer sinon on va vite le cataloguer ». Dommage que Zlatan Ibrahimovic, qu’il a furtivement croisé au PSG, n’ait pas eu le temps de lui refiler quelques tuyaux.

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