Sans tout révolutionner.
Il a remplacé Romeyer
Fort de son expérience à Lille, Frédéric Paquet est arrivé à l’ASSE à un moment où le club traversait une forte zone de turbulences, fin 2017.
Roland Romeyer était dans le viseur des supporters et il était également montré du doigt en interne pour les résultats et sa gestion de l’après Christophe Galtier. Depuis que Paquet est là, Romeyer n’est plus qu’actionnaire. A 73 ans, il est passé dans l’ombre et n’a plus le même pouvoir de décision. Les rênes du club, c’est bien Paquet qui les tient.
Il a beaucoup dépensé pour permettre à Gasset de reconstruire
Paquet détient les cordons de la bourse et depuis son arrivée, il a donné à Jean-Louis Gasset, recruté par
Bernard Caiazzo, la possibilité de reconstruire une équipe compétitive. Que ce soit l’hiver dernier ou cet été, le DG a suivi l’homme à la casquette dans ses choix, même s’il a fallu parfois que le Montpelliérain fasse pression, en particulier pour Wahbi Khazri et Rémy Cabella. Au final, les résultats sportifs sont là puisque l’équipe est passée de la 16
e à la 8
e place la saison passée, et qu’elle est aujourd’hui 4
e de L1. Mais il a fallu pour cela faire de gros efforts financiers, emprunter de l’argent, ce qui n’était pas dans les habitudes du duo d’actionnaires.
Il a viré Blondel, et Saez s’en est vite allé
Paquet avait réalisé un audit du club à son arrivée et alors que l’on pouvait s’attendre à une restructuration en profondeur, un seul homme a été débarqué à sa demande : Eric Blondel, l’ancien Team Manager, à qui Paquet a dû verser une belle indemnité de départ puisqu’il était sous contrat. Une décision qui n’a pas été du goût de tout le monde au club. Directeur général adjoint, Michel Saez, lui, avait préféré s’en aller de lui-même dès la fin mars.
Il a gardé Wantier, Fernandez, Guillemet et Rocheteau
Le recrutement et le centre de formation sont régulièrement montré du doigt ces dernières saisons à l’ASSE, et Bernard Caiazzo lui-même a plusieurs fois égratigné certains responsables. Pourtant, Paquet a maintenu sa confiance à David Wantier, le responsable de la cellule de recrutement, et à Gérard Fernandez, le responsable du recrutement des jeunes. Il n’a pas non plus nommé un nouveau responsable du centre après le passage de Julien Sablé dans le staff des pros, laissant Philippe Guillemet aux manettes. Dominique Rocheteau a également survécu à son arrivée, à son poste de Directeur sportif.
Il a renoué le dialogue avec les Ultras
Alors que le dialogue était rompu entre les Ultras et Romeyer, Paquet a contribué à ce que l’ASSE retrouve des relations plus pacifiées. S’il est très difficile de solutionner le problème des fumigènes, les supporters stéphanois n’ont plus eu d’écarts de comportement depuis son arrivée.
Il a verrouillé la communication
Comme il l’avait fait à Lille, Paquet a apporté certains changements à la communication du club. Philippe Lyonnet, le directeur de la « com », est toujours là, et le club a renforcé sa présence sur les réseaux sociaux. En revanche, ses salariés travaillent aujourd’hui dans la plus grande discrétion. En matière de transferts, notamment, sur ordre de Paquet, rien ne filtre sur les choix du club, sur l’avancée des discussions. Et les interviews accordées par les joueurs aux différents médias ont été limitées.
Laurent HESS
Pour résumer
Arrivé à l’ASSE l’hiver dernier, Frédéric Paquet a contribué à ce que le club remonte la pente pour retrouver le haut du tableau. Sans tout révolutionner.
