OL – Lisandro : «La situation passe avant mon cas personnel»
Depuis le mois d’octobre, il était muet.
« Comme vous le savez, je n'aime pas m'exprimer face à la presse et encore moins en public », a-t-il simplement lâché en préambule de sa conférence de presse. Ce matin, c'est Lisandro Lopez qui s'est présenté face aux micros.
Lisandro, vous ne vous àªtes pas exprimé depuis que vous avez rendu le brassard de capitaine en janvier dernier. Peut-on avoir votre version ?
Lisandro : à‡a fait déjà longtemps. L'entraà®neur a déjà donné les informations. Il a bien traduit ma pensée. Je pense que c'est bon ! Je me suis déjà exprimé devant lui et devant le président de. Pour moi, c'est suffisant.
Est-ce un soulagement de ne plus l'avoir ?
On peut dire à§a comme à§a”¦ Je joue plus tranquille. Mais sincèrement, je n'ai pas envie de revenir sur cette histoire de brassard.
Cette saison est compliquée pour vous en termes de statistiques. Est-ce que à§a vous agace ?
Un peu. Pas trop non plus. Mais, comme tous les attaquants, j'aime marquer, me retrouver en situation. Cette saison, j'ai autre chose à faire. J'ai une fonction plus défensive. Le travail sur le terrain n'est pas le màªme mais la vérité, c'est l'équilibre de l'équipe qui le détient. Pour moi, la priorité, c'est que l'équipe prenne trois points. Sur le plan personnel, on ne va pas parler de mon positionnement. Bien sûr que j'aimerais faire mieux en terme de statistiques mais je pense que le travail que je fais n'est pas trop mal.
Vous sentez-vous toujours bien à Lyon ?
Oui. Après, comme je dis, la priorité c'est de faire une belle saison, de gagner des matchs”¦ Il y a des moments où on peut avoir des priorités personnelles et d'autres, comme actuellement, où c'est l'équipe. Si l'équipe gagne et finit bien le championnat, je serais heureux.
On sent qu'entre vous et Bafétimbi Gomis, il y a moins de solidarité sur le terrain”¦
C'est votre ressenti. Moi, je m'entends très bien avec lui. Il n'y a aucun problème avec Bafé et surtout pas sur le terrain. On peut avoir des problèmes en dehors mais, sur le terrain, à§a reste toujours Bafé. C'est quelqu'un pour qui je donnerais tout sur le terrain.
« J'étais un peu obsédé par la victoire »
Comment avez-vous vécu la période difficile traversée par l'OL et notamment ces trois défaites de rang ?
Je l'ai très mal vécu. Je n'aime pas du tout perdre. à‡a me fait toujours mal une série comme à§a. J'étais un peu obsédé et désespéré à l'idée de retrouver la victoire. C'était un véritable soulagement. A la fin du match de Toulouse, j'étais soulagé.
Avec le recul, comment expliquez-vous les déroutes de Bastia, de Reims ?
Ce n'est pas la première fois que à§a arrive dans ma carrière ! Ce sont des phases difficiles. Je pense qu'il y a de petits efforts, des petites attitudes, qui se font de moins en moins individuellement. Que ce soit l'un et l'autre ou l'un pour l'autre. On rentre dans une situation où il est difficile d'en sortir. Mais bon, le plus important c'est que face à Toulouse, on a mis fin à cette spirale. Désormais, il faut confirmer à Montpellier. Cela nous a permis de retrouver le sourire.
Malgré tout, l'OL est encore convalescent”¦
Contre Toulouse, on n'a peut-àªtre pas fait grand-chose dans le jeu, dans le contenu du match. On a montré moins de facilités. Nous n'étions pas spécialement bons. Mais il y a eu la victoire et les trois points au bout. Nous avons aussi remis certains ingrédients qu'on n'avait plus vu ces derniers temps : de la solidité, de la solidarit锦 Nous étions plus costauds que les matchs précédents. En début de saison, quand on fait des mauvais matchs, on peut toujours travailler pour améliorer les choses. En cette période, il faut juste penser à la victoire et à finir le plus haut possible.
Comment expliquez-vous qu'il y a une telle différence entre le Lyon de 2012 et celui de 2013 ?
Comme je l'ai dit, il y a plein de petites choses qui individuellement font que”¦ Après, peut-àªtre qu'on ne se rend pas compte qu'on est dans une situation difficile. On se dit un peu trop que à§a va aller mieux la semaine prochaine. Cette année, le niveau de l'équipe n'est pas le màªme. Sincèrement, je n'ai pas d'explications précises mais c'est vrai que j'aimerais retrouver le Lyon de la première partie de saison.
Les cadres dont vous faites partie ont-ils des responsabilités dans le sens où ils ont moins porté le groupe ?
Je ne pense pas ! Les cadres ont toujours cette responsabilité de prendre l'équipe en main. Est-ce qu'on l'a fait suffisamment ? Oui. Je le crois. Je ne trouve pas d'excuses pour expliquer cette crise mais, dans le vestiaire, la relation entre nous, il ne s'est rien passé de spécial. On a toujours une très belle relation.
« Je ne suis pas à mon meilleur niveau mais ce n'est pas à cause du Mercato »
Le Mercato peut-il àªtre une explication ?
Peut-àªtre”¦ Peut-àªtre que le groupe a été un peu déstabilisé. Ce n'est pas nous les joueurs qui nous occupons de la gestion du Mercato. De notre côté, on essaie de rester serein, tranquille”¦ Mais le Mercato ne dure qu'un mois et après c'est fini ! On doit bien en avoir conscience et faire le maximum pour que l'équipe gagne. Après, c'est possible que le niveau de certains a baissé suite au Mercato”¦
Faites-vous parti des joueurs perturbés ?
C'est vrai que je ne suis pas à mon meilleur niveau mais ce n'est pas à cause du Mercato en tout cas.
Pensez-vous honorer votre contrat à terme (2014) voir le prolonger ?
Ma situation personnelle est toujours pareille. Il me reste un an de contrat. On a eu quelques échanges avec le président mais pas plus que à§a”¦ La situation du moment est plus importante que nos cas personnels. Président, staff, joueurs, on est tous concentrés sur à§a. On veut finir de la meilleure manière, le plus haut possible. Une fois le championnat fini, on parlera des cas individuels.
Vous vous attribuez combien de pourcent de chance d'àªtre encore à l'OL l'an prochain ?
Je ne sais pas ! Je parlerais avec l'entraà®neur et avec le président en fin de saison. On verra si je continue ou pas. Mes envies, c'est de finir le championnat au mieux. Aujourd'hui, je pense au collectif et à l'institution.
A quelle place voyez-vous finir l'OL ?
Sur le podium ! Deuxième si possible, idéalement.
Recueilli par Alexandre CORBOZ, à Tola Vologe.