La retraite de Loïc Perrin
On vous l'accorde, nous n'étions pas nombreux, en début de saison, lorsque l'ASSE avait dix points au compteur, à condamner le choix de Claude Puel. Qui, et c'est même une évidence, n'a que moyennement été emballé à l'idée de voir son capitaine, Loïc Perrin, prolonger une saison de plus dans le Forez. Oui, le capi était moins bien. Oui, son genou le faisait souffrir. ET il était également une évidence que Perrin, lucide, ne postulait pas à une place de titulaire.
On a tendance à dire que gouverner c'est prévoir. Et visiblement Puel n'a rien prévu. Car Fofana parti et Retsos blessé, l'ASSE se retrouve avec une défense centrale consternante comme on l'a encore vu à Brest. Avec un Kolo dépassé, nullissime, et un Moukoudi toujours aussi peu inspiré dans ses relances. Perrin ferait-il tâche ? Pas vraiment, non. Bien au contraire. En tous cas moins que tous les jeunes du centre de formation qui n'ont pas le niveau.
De mauvais choix offensifs
Des mois que ça dure. Et des mois qu'on ne comprend pas cette obsession de l'entraîneur stéphanois. On passera sur le départ de Robert Beric, que le Castrais n'appréciait pas. On passera même sur l'obsession de ce dernier à donner sa chance à Charles Abi, dont le peuple Vert attend toujours le premier but en Ligue 1. En revanche, on ne passe pas sur le cas Romain Hamouma, souvent mis de côté la saison passée, redevenu comme par enchantement un élément clé cette saison auprès de son entraîneur, mais que l'on tarde à faire prolonger. Aucune logique dans ce dossier. Pas plus, d'ailleurs, que sur le manque d'empressement de la direction, et de Puel, à aller chercher une véritable pointe cette saison. Pas besoin d'être entraîneur, ou d'avoir fait des études qualifiées, pour constater à quel point l'ASSE manque d'un avant-centre. Qui avons-nous à ce jour ? Abi. Et parfois Hamouma, à un poste qu'il ne maîtrise pas. Quand, et là-encore il n'y a aucune logique, on ne ressort pas de la boîte le soldat Khazri qui, faute d'être régulièrement aligné, perd tous ses repères.
Un turn-over incompréhensible
La jeunesse au pouvoir, pourquoi pas ? Et encore. Mais on se demande encore toujours pourquoi et comment Puel effectue certains choix. En début de saison, alors que Debuchy se blesse, confiance est accordée au probant Aïmen Moueffek sur le côté droit. Ce n'est pas son poste de prédilection, certes, mais le joueur, qui présente un gros bagage technique, s'en sort plutôt bien. Et c'est fe surcroît un gage de sécurité que de le laisser à ce poste là pour qu'il prenne confiance.
Résultat ? Puel l'écarte du onze de départ et décide de placer Camara, important au milieu de terrain, à sa place. Incompréhensible. Idem pour Zaydou Youssouf à qui son entraîneur n'offre plus une place que sur le côté du milieu de terrain alors qu'il était si brillant il y a quelques mois dans l'axe. On peut également évoquer le cas Aouchiche, dont on ne sait déjà plus si il est un solide espoir ou un vrai remplaçant. Aucune ligne de conduite, non plus, avec lui. Et histoire de garder le plus mauvais pour la fin, il serait grand temps que Puel arrête les frais avec Sissoko en titulaire et Gourna-Douath en tour de contrôle. Pas le coffre suffisant. Surtout pas en ces temps si difficiles ou l'ASSE se doit d'avoir des joueurs costauds physiquement et mentalement.
Pour résumer
Retour sur les décisions prises par Claude Puel depuis plus d'un an à l'ASSE.