ASSE – Exclu BUT ! : l’OM, l’OL, ses années au Celtic, Tibeuf, Passi… Moravcik revient sur ses vertes années

But! : Lubomir, sur la fin de votre aventure stéphanoise, on vous avait senti agacé…
Lubomir MORAVCIK : C'est vrai. J'étais énervé. La situation nous échappait. Les résultats n'étaient plus là et il n'y avait plus d'argent. Les bons joueurs sont partis les uns après les autres. On a intégré des jeunes mais le niveau de l'équipe était moins bon. J'avais les boules d'avoir raté le coche, que le club ait cassé cette équipe. On a failli descendre et dans la foulée, Laurent Blanc est parti à Auxerre où il a réalisé le doublé. On ne pouvait plus le payer. Financièrement, on était dans le trou. Et on est descendus cette saison là. C'est là que je suis parti. Le club n'avait plus assez d'argent pour assumer mon salaire. Il m'a libéré et j'ai signé à Bastia.
Vous auriez pu partir plus tôt, à Marseille…
C'est vrai. Tapie me voulait l'année ou Stojkovic s'est blessé. Il y avait eu des contacts. Mais j'avais choisi de rester à Saint-Etienne parce que je croyais au projet. J'avais été élu meilleur joueur étranger du championnat. J'étais bien ici. J'avais vraiment envie de réussir avec l'ASSE, d'aider le club à retrouver son rang.
Vous gardez un bon souvenir de Bastia ?
Un très bon souvenir, même si je me suis gravement blessé peu de temps après mon arrivée. J'étais resté trois mois à l'infirmerie. J'ai fait de bons matches à Bastia. J'ai mis de jolis buts, notamment des coups francs. On avait une belle équipe avec Rool, Eydelie, Swierczewski, Pérez, Moreau, Drobjnak, et Piveteau dans les cages.