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par Laurent HESS
INTERVIEW

ASSE - Exclu But ! : ses souvenirs, l'actu des Verts, la vente du club... Oswaldo Piazza s'est confié

De passage à Saint-Etienne, la légende Oswaldo Piazza (74 ans) a confié à But ! ASSE sa tristesse après la disparition de Gérard Farison. Sa tristesse par rapport à la situation de l'ASSE, aussi, même s'il se veut optimiste pour l'avenir des Verts. Extrait.

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But ! Saint-Etienne : Oswaldo, c'est toujours le même plaisir pour vous de revenir à Saint-Etienne ?

Oswaldo PIAZZA : Bien sûr. Cela faisait deux ans que je n'étais pas venu à cause de cette terrible pandémie, et ça m'a beaucoup manqué. D'habitude, je viens deux fois par an : au printemps et en septembre pour le tournoi de golf. J'ai enfin pu revoir mes amis et cette ville que j'aime tant. Malheureusement, nous avons perdu Gérard Farison. Ça m'a fait très très mal.

 

Quel souvenir garderez-vous de lui ?

Gérard, il était toujours là, toujours présent. C'était celui dont on parlait le moins, mais c'était peut-être celui qui apportait le plus. Il était le vrai stéphanois de l'équipe. Il avait les valeurs d'ici. Il donnait tout pour ce maillot. On pouvait toujours compter sur Gérard. Il faisait son boulot et encore plus.

 

C'était votre cas aussi, avec vos chevauchées...

Oui. Mais ça, c'est l'école de Saint-Etienne, de la mine. Ici les gens aiment que l'on mouille le maillot, qu'on donne tout. Eux, ils donnaient tout pour venir au stade. Ils nous entraînaient avec nous.


 

C'est le meilleur public que vous avez connu ?

Sans aucun doute. On l'entendait. On le sentait vibrer. Et lui aussi nous faisait vibrer. Quand tu as tout un stade qui te pousse, qui t'encourage, tu ne peux que te transcender. Sans les supporters, on n'aurait pas remporté certains matches. Je pense à ceux où on a renversé le résultat, et en face ce n'étaient pas des petites équipes : Kiev, Split, Nantes en Coupe de France. Ce public est magnifique.

 

Malheureusement, il souffre aujourd'hui. L'ASSE est 20e de L1...

Oui. On est tous tristes de cette situation, tous les amoureux des Verts. Cela fait deux ou trois ans que l'on souffre. Il y a deux ans, on était très mal quand la saison a été arrêtée à cause de la pandémie. Et l'an dernier, c'était dur aussi. On était soulagés de rester en première division.

 

Vous êtes inquiet pour l'avenir ?

Quand tu regardes le classement, tu peux t'inquiéter, bien sûr. C'est normal, nous sommes à la dernière place. Mais j'espère qu'on va retenir les leçons de ces deux dernières saisons. Que l'on va être capables d'apprendre de nos erreurs et de ne pas les renouveler. Une descente serait terrible pour l'ASSE, pour la ville. Mais je ne veux pas y penser. On vient de livrer un bon derby. Les joueurs ont joué en équipe. Ils n'ont rien lâché et ils ont été récompensés par ce match nul. J'ai aimé cette solidarité, cette envie. On a vu de belles phases de jeu aussi. Ce peut-être un déclic.

 

« Les cinq joueurs de Talleres que l'on avait choisis auraient pu être de très bons éléments pour Saint-Etienne. En plus, ils étaient libres. Quand on voit que le club est en difficulté sur le plan financier alors que Pastore était parti à Paris pour 43 M€ »

 

Vous avez gardé le contact avec les présidents ?

Avec Bernard Caiazzo oui. Nous sommes très amis. On s'était connus à la fin de ma carrière, à Paris. Il était déjà admirateur des Verts et quand il a racheté le club j'étais à ses côtés. Avec Monsieur Romeyer, ils m'avaient nommé ambassadeur. J'avais travaillé sur le partenariat avec Talleres de Cordoba, avant de redevenir entraîneur en Argentine.

 

Ce partenariat laisse un gros regret puisque Javier Pastore aurait pu rejoindre l'ASSE...

Pastore et d'autres joueurs, il n'y avait pas que lui !

 

Vous les aviez chaudement recommandés...

Moi, Talleres, j'y allais tous les deux mois. J'avais participé à les sélectionner, avec les responsables de Talleres, les formateurs. On avait choisi cinq joueurs. Il y avait aussi Julio Buffarini, un défenseur qui a été champion d'Argentine avec Boca Juniors et San Lorenzo, avec qui il a gagné la Copa Libertadores. Il joue toujours à Boca. Il est passé par Sao Paolo. Un très bon joueur. Les cinq joueurs de Talleres que l'on avait choisis auraient pu être de très bons éléments pour Saint-Etienne. En plus, ils étaient libres. Quand on voit que le club est en difficulté sur le plan financier alors que Pastore était parti à Paris pour 43 M€... C'est dommage.

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Pour résumer

"Cela faisait deux ans que je n'étais pas venu à cause de cette terrible pandémie, et ça m'a beaucoup manqué. D'habitude, je viens deux fois par an : au printemps et en septembre pour le tournoi de golf. J'ai enfin pu revoir mes amis et cette ville que j'aime tant. Malheureusement, nous avons perdu Gérard Farison. Ça m'a fait très très mal", confie notamment Piazza...

Laurent HESS
Rédacteur
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