Claude Puel
Claude PuelCredit Photo - Icon Sport
par Laurent HESS
SANS THUILOT...

ASSE - L'analyse de Laurent Hess : « You will walk alone, Claude ! »

Le départ de Xavier Thuilot, remplacé par Jean-François Soucasse, est venu rappeler l'instabilité de l'ASSE en haut lieu, à l'exception bien sûr de son duo de présidents...

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15 mois après son arrivée, Xavier Thuilot a donc quitté l'ASSE la semaine passée, poussé vers la sortie. Pas assez impliqué, pas assez présent à L'Etrat, lui qui trouvait que Roland Romeyer y était peut-être un peu trop et qu'il empiétait sur ses fonctions de Directeur général des services. Jean-Michel Larqué, toujours prompt à donner des leçons de gestion alors que l'ASSE avait mis des années pour se relever de la sienne, il y a bientôt 30 ans, s'est empressé de louer la fidélité de son vieil ami Roland, le sang vert qui coule dans ses veines, tout en reprochant à Bernard Caiazzo de ne jamais être à Saint-Etienne. Un président absent, l'autre omniprésent, et au beau milieu, des « décideurs » qui ne décident pas vraiment, qui naviguent à vue : Thuilot après Paquet, après Tessier, après Tong-Cuong. Et au beau milieu des salariés, étiquetés pro Caiazzo ou pro Romeyer, qui se demandent souvent à qui ils doivent référer, ou qui ne le savent que trop bien.

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Des manœuvres, toujours des manœuvres. Et un club qui coule

Et le coach dans ce panier de crabes ? Depuis le départ de Galtier il y a trois ans et demi, il y a eu Oscar Garcia qui avait pris ses jambes à son cou au bout de quatre mois, apeuré par l'effectif, le manque de moyens et le fonctionnement du club. Puis Sablé, l'infortuné, envoyé au casse pipe en attendant Gasset, qui avait relevé l'ASSE, l'avait ramenée en Europe avant de rentrer chez lui fatigué, lessivé, agacé aussi par les critiques présidentielles sur ses aller-retours à Montpellier. Son adjoint, Printant, l'avait alors remplacé, avant d'être vite remercié. Comme un malpropre. Quant à Puel, le voilà à présent isolé. Thuilot était son bras droit, imposé à son arrivée, son homme de confiance, son ami. Il n'est plus là. C'est Jean-François Soucasse qui le remplace, l'ancien bras droit d'Olivier Sadran à Toulouse, qu'il a quitté à l'arrivée de Damien Comolli l'été dernier sur une relégation en L2. Soucasse connait bien la maison. Il avait porté le maillot vert (pas très bien d'ailleurs) l'espace de trois saisons, il y a 25 ans. « Un mec bien » d'après Adrien Ponsard, qui a joué avec lui à Nîmes. Un choix des deux présidents, à qui Soucasse a promis de s'installer en famille à Saint-Etienne, dont son épouse garde un très bon souvenir paraît-il.

Puel, lui, est toujours dans son appartement de La Talaudière, où il est actuellement confiné, positif au Covid. Mais il va sûrement s'y sentir un peu plus seul sans Thuilot, comme à L'Etrat. Après le transfert de Fofana, va-t-il digérer cette deuxième couleuvre, lui dont le contrat court jusqu'en juin 2022 ? Les résultats l'aideront peut-être. Ou pas. Mais à la mi-saison, alors que l'ASSE est 16e de L1, on ne peut s'empêcher de penser qu'il se retrouve affaibli et que son projet est déjà mis à mal. Pour lui donner envie de quitter le navire plus tôt que prévu, on ne s'y prendrait pas autrement...

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Pour résumer

Arrivé avec Thuilot pour l'épauler dans son projet de reconstruction de l'ASSE, Puel se retrouve désormais seul dans le Forez

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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