ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Entretenir la flamme, enjoliver la vitrine »
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par Laurent HESS
ANALYSE

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Entretenir la flamme, enjoliver la vitrine »

Cette semaine, Didier Bigard insiste sur la saison difficile qui se profile pour l'ASSE en 2023-24, et la nécessité de se renforcer pour espérer remonter rapidement en L1...

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C’est parfois lorsqu’ils sont absents qu’on évalue l’importance d’un joueur dans un système, au delà des simples stats, écrivions-nous en substance, la semaine dernière. Nous prenions alors pour exemple Ibra Wadji et Dennis Appiah, dont les forfaits avaient enlevé de la profondeur à Rodez pour l’un, de la stabilité défensive face à Metz, pour l’autre. Nous ajoutions que l’on pourrait faire la même remarque au sujet de Benjamin Bouchouari s’il devait manquer un match. C’est un fait qui se vérifie souvent, mais on préfère que les joueurs confirment cette impression autrement que par l’absurde, en démontrant sur le terrain qu’ils sont devenus des éléments prédominants, sinon indispensables. C’est ce qu’il s’est passé samedi.

Relevant de blessure, Wadji avait été préservé mais sa rentrée a été payante avec un but, deux autres belles situations, un penalty qui aurait dû être sifflé en sa faveur et une présence devant la cage qui capte l’attention adverse sur l’égalisation de Mathieu Cafaro. Bouchouari a également donné du jus au milieu et Appiah qui avait solidifié la défense a été décisif sur le troisième but avec une transversale en première intention pour Nkounkou sur un ballon ergoté par Monconduit. Au passage, on doit malgré tout saluer le retour de ce dernier, même si son manque de rythme  complique ses sorties de balle. Avec lui, Laurent Batlles peut retrouver la pièce manquante dans le puzzle milieu-défense. Il en aura besoin, comme aussi d’un banc efficace avec un Chambost ranimé, pour s’éviter des entames aussi inquiétantes face à Guingamp que devant Metz, besoin pour grappiller à nouveau des places.

Une Ligue 2 qui aura encore un peu plus des allures de Ligue 1 bis la saison prochaine

Si le coach des Verts rappelle que contrairement à la Ligue 1, le classement n’a pas d’incidences sur la répartition des droits télé, du côté du service commercial on sait bien qu’il est plus facile de démarcher des sponsors avec septième place de septième qu’une quatorzième. Ce sera vrai aussi pour attirer des joueurs cet été. Il serait dommage de refermer les perspectives ouvertes par le rétablissement spectaculaire de l’équipe avec en prime la flamme ranimée du côté des tribunes. L’apport des kops a d’ailleurs été capital samedi. Sans rêver des chiffres de Lens, de ses 29000 abonnés plus16000 sur liste d’attente, gonfler ceux de Geoffroy-Guichard donnerait de l’air aux caisses et enjoliverait la vitrine dans l’optique de la vente souhaitée, repoussée, exigée…

Qu’on ne s’y trompe pas. Si le projet était de remonter sur les deux ans, l’histoire de la Ligue 2 ramène à une dure réalité, que le site Girondins 4ever avait rappelé aux Bordelais. « En moyenne, les clubs relégués ont rongé leur frein trois ans avant de retrouver l’élite et 45% des équipes descendues sur la dernière décennie n’ont plus goûté à l’élite ». En clair, il faudra des moyens, d’autant plus importants que la L2 prendra un peu plus encore les allures d’une L1 bis la saison prochaine. Pour s’en convaincre, il suffit d’égrener les noms des clubs que l’ASSE serait aujourd’hui susceptible d’affronter: Nantes, Troyes, Ajaccio, Angers et toujours Metz, Sochaux, Bastia, Guingamp, Caen, Grenoble. Tout en ayant en tête qu’il n’y aura plus pour les Stéphanois le parachute financier accordé il y un an pour atténuer les effets de la relégation. Il avait permis à Bordeaux d’afficher un budget de 40M€, à Saint-Etienne 30M€ et Metz 25M€.

Didier Bigard 

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Selon Bigard, pour que l'ASSE remonte en L1, "il faudra des moyens, d’autant plus importants que la L2 prendra un peu plus encore les allures d’une L1 bis la saison prochaine. Pour s’en convaincre, il suffit d’égrener les noms des clubs que l’ASSE serait aujourd’hui susceptible d’affronter: Nantes, Troyes, Ajaccio, Angers et toujours Metz, Sochaux, Bastia, Guingamp, Caen, Grenoble..."

Laurent HESS
Rédacteur
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