ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard :
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par Laurent HESS
ANALYSE

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : "Ne croyez pas que ce soit facile !"

Didier Bigard revient sur la belle victoire de l'ASSE à Angers (3-0) samedi et sur les nets progrès de l'équipe stéphanoise. Il met notamment en avant la prise de conscience des joueurs après leur défaite à Dunkerque (0-1). Le déclic de ce renouveau, semble-t-il...

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Le public est versatile. On ne parle pas des ultras jusqu’au-boutistes dans une fidélité que les lambdas ignorent dans la défaite. On songe à ceux-ci, qui garnissent les tribunes aussi vite qu’ils les dégarnissent, suivant la courbe des résultats. On pense aux observateurs dont avouons-le, nous sommes, qu’on appelle suiveurs, peut-être parce qu’ils suivent ces courants descendus des tribunes, tantôt clameurs, tantôt sifflets ou pire silence du vide. Parfois, un léger recul parvient à relativiser l’emballement ou l’acerbe critique. Les acteurs, eux, peuvent être ballotés par ces changements de vent qui les soulèvent jusqu’aux sommets ou les jettent à terre. Tout est question de mesure, celle de l’entraîneur quand il n’est pas lui même emporté par le tourbillon médiatico-populaire. Olivier Dall’Oglio a su résister et donner un nouveau souffle à son groupe quand la tempête menaçait. Le coup d’une autogestion contrôlée a fonctionné après le déplacement à Dunkerque. Il ne fallait pas attendre plus puisque son message, comme celui de Laurent Batlles, ne passait que parasité.

 

Il ne suffit pas de « Mouiller le maillot »

 

La prise de conscience s’est traduite face à des Troyens si faibles ce jour-là qu’on préféra relativiser, par crainte d’une désillusion en terre angevine dont la douceur n’a finalement jamais aussi bien portée son label pour des Verts souvent transis dans ce stade qui ne s’appelait pas encore Kopa. On se souvient des quatre buts encaissés en deuxième mi-temps par Stéphane Ruffier en 2019 ou plus loin de la fessée signée d’un quadruplé par Berdoll en 1973. Mais on avait tort de ces réticences. Dall’Oglio a enfoncé le clou chaque jour de la semaine pour éviter excès de confiance et démobilisation, appuyant sur le bouton concurrence à chacune de ses interventions devant la presse. Il a été entendu, ses joueurs ayant même la délicatesse de ne pas relever que la dite concurrence perdait un peu de sel en même temps que Wadji qui en était un symbole. La qualité que le coach stéphanois attribue à son groupe depuis son arrivée, renforcée par les ajustements du mercato, s’est traduite avec huit buts en deux journées plutôt relax pour Larsonneur. Tout semble couler, mais qu’on ne s’y trompe pas, il ne suffit pas de mouiller le maillot comme on le réclame sur tous les stades du pays dès qu’une équipe glisse dans le déception, de Clermont à Metz ou Bordeaux et… Saint-Étienne. Courir, oui; encore faut-il que ce soit dans le bon sens, celui du collectif, du partenaire, pas seulement du ballon. Encore faut-il le maîtriser, aller de l’avant, oser sans crainte, serrer les lignes, être efficace, combatif, solidaire et on en passe. Des mots que nous alignons comme tout supporter, qui n’ont de résonance que la mise en musique de l’entraîneur, des notes qui ne doivent pas être fausses sur le terrain. « Il n’y a qu’à » : Dall’Oglio savait avant Troyes puis Angers qu’il allait essuyer questions et suggestions de duo d’attaque, entre autres, en cas d’échec. Il en souriait. Il pourrait en rire aujourd’hui mais il a trop d’expérience pour cela « On n’a rien gagné ». Juste le droit d’intégrer le top cinq et de rêver. On n’en dira pas plus, sous peine de versatilité en cas d’espoir déçu.

 

Didier Bigard 

Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Didier Bigard revient sur la belle victoire de l'ASSE à Angers (3-0) samedi et sur les nets progrès de l'équipe stéphanoise. Il met notamment en avant la prise de conscience des joueurs après leur défaite à Dunkerque (0-1). Le déclic de ce renouveau, semble-t-il...

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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