Roland Romeyer
Roland RomeyerCredit Photo - Icon Sport
par Laurent HESS
SILENCE

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Trois points et le président revient »

Cette semaine, Didier Bigard évoque la précieuse victoire de l'ASSE à Nîmes (2-0) mais aussi la fronde des supporters, qui demandent des comptes à la direction...

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« Nous avons suffisamment mis l’accent sur les erreurs de la direction du club pour comprendre le vent de fronde qui souffle du Nord au Sud et inversement sur Geoffroy-Guichard. Les kops sont vides mais se répondent quand même pour faire entendre la voix de la contestation à défaut de pouvoir encourager les Verts dans un chaudron refroidi.

Il y avait eu les piques étayées de vraies informations recueillies à la source de l’Etrat et divulguées sur les réseaux sociaux. Il y a eu la communication commune des Green, Indépendantistes et Union des Supporters stéphanois. Il y a eu enfin une presque déclaration de guerre des Magic. Ne manque que les Associés, pas plus heureux des résultats, mais à la virulence plus contenue et plus contrôlée par le club, si on en croit nos sources. Cela n’empêche pas la grogne des plus vieux grognards et « la liberté de penser » chanterait Pagny.

On arrive à une mobilisation générale, et, pas sûr que la victoire à Nîmes freine le mouvement. Les MF l’ont annoncé : ils ne veulent plus être menés en bateau par ce bâtiment sans capitaine « Comment fixer un cap à moyen voire long terme lorsque deux dirigeants, aux visions diamétralement opposées, gouvernent unilatéralement le navire » s’interrogent-Ils avant de révéler que début février Roland Romeyer leur avait promis une rencontre avec l’ensemble des dirigeants. « Deux mois plus tard les défaites s’enchaînent plus rapidement que nous ne recevons de nouvelles ».

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Une guerre, par définition, ne fait que victimes et ruines

Gagner du temps en espérant gagner des matches, c’est en fait la politique suivie par le duo présidentiel depuis quinze ans, avec parfois un certain bonheur apporté par l’entraîneur. A Sainté, plus qu’ailleurs, c’est du terrain que sort la vérité. Galtier et Gasset, bien sûr, voire Baup ou Roussey quand l’équipe a gouté à l’Europe, ou Puel lorsqu’il a gagné son premier derby, ont aidé à cacher les lacunes structurelles du club. Les Magic les évoquent à travers la valse des directeurs généraux qui ne sont jamais que des sous-officiers dans l’ombre des barrettes du maréchal local et de l’amiral qui gouverne à la longue-vue.

Cela peut-il changer? Roland Romeyer aurait promis une énième fois sa mise en retrait et même de trouver rapidement un repreneur, mais y croit-il lui même, plus qu’à la volonté régulièrement affichée par Bernard Caïazzo de vendre? Il y a eu tant de volte-face... Et la lumière attire tant, comme celle des caméras dont le champ a été traversé à Nîmes par le président du Directoire après la victoire. S’il voulait féliciter Etienne Green, l’image a choqué ceux qui se souviennent qu’il y a peu, il avait décidé de ne plus faire les déplacements.

Mais ne voyons pas le mal partout. Le patron du club sait que ce n’est pas une victoire qui va tout changer, les Ultras l’ont prévenu. S’ils ne sont pas écoutés, il n’y aura plus de dialogue possible même si Jonathan Brison « ne voit pas pourquoi il y aurait le feu ». Dans 20 minutes, l’ancien défenseur de l’ASSE a rappelé en connaisseur la ferveur des supporters stéphanois « Qui peuvent mettre une pression terrible sur le camp adverse ». Ils peuvent aussi mettre la pression sur les dirigeants, mais attention : une guerre, par définition, ne fait que victimes et ruines. »

Didier BIGARD

 

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Pour résumer

Romeyer et Caiazzo vont-ils enfin sortir du silence à l'ASSE ?

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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