Ravichak Norodom prince cambodgien a clarifié la donne sur sa fortune présumée : « J'ai beaucoup rigolé en découvrant que j'étais un prince milliardaire. La vérité, c'est que je gagne bien ma vie. Je suis un privilégié, pas un milliardaire, mais j'ai des amis chinois fortunés qui me soutiennent (…) On a parlé de 250 M€. Il s'agit de la fortune personnelle de mon oncle, sa Majesté du Cambodge, pas de l'argent qui aurait servi à acheter l'ASSE. C'est d'ailleurs ce qui m'a contraint à m'exprimer sur RFI, sitôt après que mon nom soit sorti dans la presse (…) Cela a fait grand bruit dans mon pays qu'on dise que je sois le prince héritier, ce qui n'est pas le cas malgré mon sang royal, et que 100 M€ puissent venir de la réserve du roi. Je le répète : il s'agit de fonds chinois ».
Deux offres formulées pour le rachat de l'ASSE
Et Ravichak Norodom a clarifié la teneur de sa proposition : « J'ai adressé deux offres. La première, de 30 M€, en juin. Refusée. Puis, plus rien. La seconde, de 60 M€, plus 40 M€ à injecter tout de suite dans l'actif du club, sous réserve de l'étude de la data room ». Il pensait même en faire une troisième « à prendre ou à laisser » avant que le communiqué accusateur des Verts le coupe dans son élan.
Ravichak Norodom veut toujours racheter un club français
Par rapport au document que l'ASSE avance comme un faux, Ravichak Norodom assure de sa bonne foi, assurant avoir lui même « demandé des comptes » à Philippe Soulié, le patron de Prolan : « Lors de ma première offre, j'ai envoyé une lettre de caution signée par le PDG de Soteria Capital, un fonds d'investissement très réputé de Hong Kong et dont la maison mère est Bank of Asia. Nari, mon frère, et moi-même, sommes au board. KPMG l'a refusée, au motif que l'origine des fonds n'est pas vérifiable (...) Bien que cela m'ait vexé et que je me sois senti ostracisé, j'ai contacté Maître Carlos Bejarano. Il a alors été convenu de faire appel à Prolan Group SA, une structure financière basée à Genève, en Suisse, et qui travaille avec la Deutsche Bank ».
« Si quelqu'un a fauté, c'est celui qui a émis ce document, Prolan ou la Deutsche Bank. Je n'ai rien à me reprocher. De plus, comme cette lettre n'a pas été utilisée pour entrer dans la data room, je ne vois pas comment il pourrait y avoir une tentative d'escroquerie. J'ai demandé à mon ambassade à Paris de vérifier : le club n'a pas porté plainte contre moi. Malgré mon passeport diplomatique, je me tiendrais à la disposition de la justice française. Je me réserverai aussi le droit de porter plainte à mon tour », a fait savoir SAR Ravichak Norodom, qui reste malgré tout prêt à se lancer dans un rachat de club en Ligue 1 : « Mon grand-père (Norodom Sihanouk) disait : "Je suis amoureux de la France." Cela veut tout dire. J'aimerais vraiment et j'ai les moyens de reprendre un club. On m'en a proposé en Italie, en Espagne et au Portugal. Mais ce sera en France. Mais avant cela, je vais désormais y réfléchir à deux fois. »
Les vérités de Ravichak Norodom
Dans les colonnes de L'Equipe, Ravichak Norodom a répondu à toutes les accusations formulées par l'ASSE. Le prince Cambodgien l'assure : il n'a jamais émis de faux documents et est prêt à se retourner vers ses collaborateurs.