FC Barcelone : un artiste nain qui a participé à la fête de Lamine Yamal règle ses comptes

Un des artistes atteints de nanisme ayant participé à la fête de Lamine Yamal est sorti du silence pour défendre la star du FC Barcelone face aux polémiques.
La fête d’anniversaire de Lamine Yamal, célébrée dans une propriété privée en Catalogne, continue de faire couler beaucoup d’encre. Ce qui aurait dû rester une soirée festive avec un concert du rappeur dominicain Chimbala et un code vestimentaire inspiré de l’univers mafieux s’est transformé en polémique nationale, notamment à cause de la présence d’artistes atteints de nanisme engagés pour animer l’événement.
Un des quatre artistes atteints de nanisme s’emporte
L’Association des personnes atteintes d’acondroplasie et autres dysplasies squelettiques avec nanisme (ADEE) a fermement dénoncé cette pratique, qu’elle considère comme une atteinte à la dignité humaine. L’association a annoncé avoir lancé des poursuites légales. Mais cette position est loin de faire l’unanimité parmi les artistes eux-mêmes. Un des quatre artistes atteints de nanisme ayant participé à la fête a pris la parole dans l’émission Versió RAC1 de Toni Clapés, en demandant à rester anonyme.
Il réfute catégoriquement toute forme de traitement dégradant : « Personne ne nous a manqué de respect, qu’on nous laisse travailler en paix. » Il se dit étonné par l’ampleur de la controverse : « Je ne comprends pas pourquoi on en fait tout un plat. Nous sommes des gens normaux, qui faisons ce que nous aimons, de manière parfaitement légale. » Très critique envers l’ADEE, il accuse l’association de nuire aux professionnels du spectacle : « Depuis quelques années, ces gens nous portent préjudice. Ils veulent interdire un métier que nous aimons, et ils n’ont jamais proposé d’alternatives ou de formations aux personnes concernées. »
« On danse, on distribue des shots, on fait de la magie »
Il interroge également la légitimité de l’exclusion basée sur le physique : « Nous sommes animateurs. Pourquoi n’aurions-nous pas le droit d’exercer ? À cause de notre condition physique ? » Selon lui, le changement de présidence à l’ADEE est à l’origine du durcissement du discours : « Il y a une nouvelle présidente qui est complexée, et elle veut nous nuire à nous autres. »
Sur le déroulé de la fête, il reste discret à cause d’un contrat de confidentialité, mais insiste sur le fait que tout s’est bien passé : « Nous connaissons nos limites et ne les dépasserons jamais : nous ne sommes pas des bêtes de foire. » Il décrit les prestations fournies : « On danse, on distribue des shots, on fait de la magie… il existe toutes sortes de spectacles. » Il affirme aussi que l’ambiance était respectueuse et inclusive : « Nous étions comme tout le monde, tout le monde s’est bien amusé. » Et de conclure : « Tout ce cirque n’existe que parce que c’était la fête de Lamine Yamal. »