ASSE, FC Nantes, PSG, OL, OM, Stade Rennais : une boulette stratégique a plombé Mediapro d'entrée
Alors que Mediapro a tenté de retrouver une crédibilité en s'expliquant ce mercredi, sa stratégie semble toujours aussi discutable.
Alors que Mediapro a tenté de retrouver une crédibilité en s'expliquant ce mercredi, sa stratégie semble toujours aussi discutable.
Par la voix de Jaume Roures, Mediapro a passé l'oral de rattrapage ce mercredi. Pour justifier son refus de payer la dernière (et la prochaine) échéance des droits télé de la Ligue 1, le patron de Mediapro s'est rangé derrière les difficultés actuelles liées au Covid-19, et la procédure de conciliation qui gèle les modalités du contrat avec la LFP.
Une réponse qui n'a ni convaincu ni rassuré alors que la Ligue sait déjà qu'il faudra remettre la main à la poche, avec un nouvel emprunt, pour régler la prochaine ardoise de 152,5 millions d'euros dû aux clubs, au début du mois de décembre. Surtout, ces explications cachent le véritable échec de la stratégie de Mediapro au moment de son acquisition des droits.
Selon l'Equipe, Mediapro avait en effet un plan au moment de sa victoire lors d'un appel d'offres record : revendre le lot 1 (l'affiche du dimanche soir avec les dix matchs de la saison) à Canal Plus au prix d'achat, soit 330 millions d'euros. De ce fait l'investissement initial de Mediapro (780 millions d'euros) aurait été remboursé pour une bonne partie. Et le projet parallèle de création de chaine, en plus d'accord de distribution, pouvait rendre le projet viable.
Problème, Mediapro n'avait visiblement pas prévu que Canal Plus, de son côté, explorerait une autre voie pour obtenir des matchs de Ligue 1 après son appel d'offres raté. En rachetant les droits de beIN SPORTS pour le même prix de 330 millions, mais avec deux matchs, la chaîne cryptée a plombé d'entrée les espoirs de Mediapro. Qui doit aujourd'hui composer avec ses achats exorbitants sans perspective de revente à court terme...
Alors que Mediapro a tenté de retrouver une crédibilité en s'expliquant ce mercredi, sa stratégie semble toujours aussi discutable. Certaines erreurs se paient cash.
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