OL : Gonalons, capitaine dans la tempête
Vice-capitaine en début de saison, Maxime Gonalons s’est vu confier une nouvelle responsabilité en 2013.
Un brassard dans un premier temps flatteur mais qui implique de devoir se montrer en période de crise. Loin de s'échapper, le Caladois assume. En patron.
Une nouvelle fois, Maxime Gonalons a fait face à la presse vendredi midi. Comme il y a une quinzaine de jours avant Bastia, comme très (trop ?) souvent quand d'autres fuient les micros et toute forme de responsabilités. C'est qu'à 24 ans, Max n'est plus un jeune mais un cadre”¦Et, à l'heure où les plus anciens se cachent, le milieu de terrain international fait le métier. Sourire en coin màªme si on devine parfois de la crispation face à une situation sportive qui dépasse largement le cadre de son brassard. « Ce n'est pas évident à porter. Maintenant je suis capitaine et quand il y a la défaite, ce sont les cadres qui sont plus sollicités. De mon côté, j'essaie de faire au mieux et de me montrer exemplaire sur et en dehors du terrain. »
Organisateur de soirée dans le vestiaire
Dans ce qu'il montre sur le rectangle vert et en dehors, tout n'est pas parfait. Loin de là . Mais au moins, contrairement à d'autres, Gonalons a le mérite d'essayer. L'idée de se regrouper autour d'un verre avec le groupe pour resserrer les liens, c'est la sienne : « Je ne sais pas comment vous avez été mis au courant mais c'est vrai ! Avec Rémy (Vercoutre) et Clément (Grenier), j'ai pris l'initiative de faire quelque chose dans la semaine. Qu'on regarde le match du PSG face à Barcelone. C'était un bon moment ! Quand l'équipe va moins bien, je pense qu'il est important de ressouder le groupe. Beaucoup de joueurs ont répondu présent màªme si à§a n'était pas une obligation”¦ »
« On risque de pleurer en fin de saison”¦ »
Ce rassemblement est une première étape dans la vie d'un groupe où l'individualisme a pris le pas sur le collectif depuis de longs mois. Bien sûr, à§a ne fait pas tout comme l'a justement fait remarquer Rémi Garde. Il faudra sans doute activer d'autres leviers pour remonter sur le podium et ne plus le quitter. « Si à§a continue dans la dynamique actuelle, on risque de pleurer en fin de saison. Je n'ai vraiment pas envie de à§a. Aujourd'hui, il n'y a pas de calcul à faire. Pour en parler au quotidien avec les supporters, ils veulent retrouver de l'envie, de l'agressivité sur le terrain”¦ Màªme si on loupe des choses techniquement ou tactiquement, il faut qu'on montre plus de chose dans l'état d'esprit », a insisté le capitaine, qui se révèle dans cette crise comme un véritable leader.
Médiateur face aux supporters
A Reims déjà , Gonalons avait assumé la défaite et fait face aux 500 supporters mécontents en compagnie de Jean-Michel Aulas. Max raconte : « Il y a eu quelques échauffourées avec les CRS. Les supporters étaient en colère. Je peux le comprendre parce qu'ils ont l'amour du club. C'est pour à§a que je suis venu parler avec eux. S'ils sont venus en nombre à Reims, c'est aussi parce qu'ils ont confiance en nous. Qu'ils continuent à nous soutenir, c'est dans ces moments-là qu'on a besoin d'eux. C'est à nous de faire bonne figure dimanche face à Toulouse. La victoire est urgente. Elle est impérative màªme. Les supporters ne peuvent plus nous faire de cadeau. »
Alexandre CORBOZ