par Alexandre Corboz

OL : le dossier Guimaraes, la fin du Mercato… Juninho joue carte sur table !

A l’issue de la rencontre OL - Toulouse FC (3-0), Juninho (directeur sportif) s’est arrêté face aux médias pour faire un point sur le Mercato. Morceaux choisis.

Juninho, où en est l’OL sur le dossier Bruno Guimaraes (Athletico PR) ?

Juninho : Si ce n’est pas fait à 100%, c’est bon à 95%. Il a signé hier la convention de transfert. Il est d’accord avec nous. On est d’accord avec l’Athletico Paranaense. Le seul problème, c’est qu’il est en Colombie pour la qualification des Jeux Olympiques. La Confédération brésilienne a interdit qu’il vienne à Lyon passer la visite médicale. Le Brésil ayant établi son camp de base à Armenia, la Confédération brésilienne l’a également interdit de se rendre à la clinique de Bogota pour passer les examens. Après de longues discussions avec le président Rogerio Caboclo, on a pu obtenir une date : ce sera pour mercredi. Je vais partir mardi avec le doc pour finaliser. 

Pouvez-vous nous parler un peu de lui ?

Oui, déjà c’est un joueur qui n’est pas extracommunautaire. Il a un grand père espagnol et dispose du passeport. Il ne faut pas attendre de Bruno qu’il contrôle l’équipe de suite mais c’est un joueur techniquement très à l’aise, travailleur, capable de garder le rythme pendant 90 minutes. On a bataillé avec l’Atletico Madrid et Benfica pour le faire venir. Je pense qu’avec le temps il va nous apporter. Je pense qu’il a la personnalité pour s’installer vite mais il faudra un peu de calme avec lui. Il n’a que 21 ans et c’est le premier transfert de sa vie. On est très content de le faire signer. Il va hausser notre qualité de jeu avec le ballon. Il va amener son agressivité, son envie de gagner…

Il est présenté comme le meilleur joueur brésilien de sa génération. Est-ce aussi votre avis ?

Oui. Pour moi qui suis un ancien n°8, je pense que oui. Il est à l’aise avec le ballon, il voit plus vite les coups que tous les autres joueurs à son poste. Il est capable de se sortir de situations difficiles, de s’extirper d’un pressing adverse sur un petit périmètre et de trouver des transversales de 40 mètres. Il est aussi à l’aise du pied gauche que du pied droit. C’est le genre de joueurs qui nous manque aujourd’hui. J’aime aussi beaucoup sa personnalité. C’est le fils unique d’un papa chauffeur de taxi qui s’est battu pour lui. C’est la raison pour laquelle il porte le n°39, celui du taxi de son père. Quand on prend un joueur, on analyse plusieurs choses. On voit aussi son envie. Comme Tino (Kadewere) et Karl (Toko Ekambi), on a vraiment senti qu’il est venu par envie. On est très heureux même si le président n’est pas trop content de nous avoir vu dépenser autant sur ce mois de janvier (sourire)...

“Bruno Guimaraes, je pense que ce sera la dernière recrue…”

Dans le dossier Guimaraes, votre travail et votre image ont porté leurs fruits. Comment avez-vous réussi à battre l’Atletico ?

D’abord je pense qu’on a montré l’envie qu’il vienne vraiment chez nous. En début de saison, on voulait le joueur, l’Atletico aussi. On avait aussi pensé à Renan Lodi, le latéral gauche qui est aujourd’hui à Madrid. L’Atletico a aujourd’hui Hector Herrera, Marco Llorente, Thomas Partey, Saul Niguez, Koke. Ils jouent en 4-4-2… Ce n’est pas forcément moi qui a fait pencher la balance. Il y a plusieurs réflexions à avoir. J’ai discuté avec le joueur. Il sait qu’on est revenu en 4-3-3, qu’il y a une place en plus au milieu… Peut-être que ça a joué. J’ai aussi senti qu’il avait envie de venir en Europe. Peut-être que, pour démarrer sur le continent quand on a 21 ans, une équipe comme la nôtre est très bonne pour ça (...) Je sais que Diego Simeone l’a appelé. Lyon, c’est vraiment un choix de Bruno et de sa famille. On l’a laissé faire. Personnellement, je n’aime pas trop pousser. Je préfère qu’un joueur vienne à 100% en écoutant son coeur. Toutes les discussions ont tourné autour de ça. On l’a laissé tranquille après avoir montré notre envie et fait tous les efforts financiers. Je suis très très content de son choix. 

Y aura-t-il d’autres arrivées après Bruno Guimaraes ?

Jusqu’au 31, tout peut arriver bien sûr. Maintenant je pense que c’est la dernière. Même si on a perdu Omar Solet, qui était notre quatrième défenseur. J’aime beaucoup Mapou, j’ai beau avoir envie de le voir sur le terrain, je suis aussi lucide que c’est dur de revenir à un niveau important après deux ans sans jouer. Aujourd’hui, on a Marcelo, Jason (Denayer) et Joachim (Andersen) qui sont en forme (...) On va aussi faire confiance à nos jeunes Pierre Kalulu et Sinaly Diomandé, qui est arrivé de Côte d’Ivoire il y a six mois. 

Personnellement, je crois beaucoup en ces deux joueurs-là même si Pierre n’a pas encore signé son premier contrat. On a beaucoup discuté avec son papa. C’est la même génération que Maxence (Caqueret). Ce sont deux joueurs qui ont le potentiel pour être titulaire chez nous. Sont-ils prêts ? C’est à Rudi (Garcia) de répondre. Pour moi, oui. Maintenant c’est facile de parler, plus dur de prendre la décision quand on est entraîneur. Je pense que ces deux joueurs-là vont nous rendre service le plus vite possible. Pour un ultime renfort, le président décidera. Est-ce qu’il nous permettra d’aller chercher un autre joueur ? Maintenant trois renforts, c’est déjà bien pour le groupe...

Recueilli par Alexandre CORBOZ, au Groupama Stadium.

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A l’issue de la rencontre OL - Toulouse FC (3-0), Juninho (directeur sportif) s’est arrêté face aux médias pour faire un point sur le Mercato.

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