par Alexandre Corboz

FC Nantes – L'analyse de Charles Guyard : « Des Canaris en mode Hellfest »

Face à un Paris FC inexistant, le FC Nantes a inscrit presqu’autant de buts en un match (8) que depuis le début de sa saison en Ligue 1 et, surtout, a signé un record dans une épreuve vouée à disparaître au printemps.

Face à un Paris FC inexistant, le FC Nantes a inscrit presqu’autant de buts en un match (8) que depuis le début de sa saison en Ligue 1 et, surtout, a signé un record dans une épreuve vouée à disparaître au printemps.

On a frissonné à la Beaujoire ce mercredi soir. En même temps, c’était le thème de la soirée puisqu’en cette veille d’Halloween, les partenaires d’Abdoulaye Touré arboraient un maillot déjà collector (et en rupture de stock) ciglé Hellfest, le fameux festival de l’enfer de Clisson. Sauf que si on a tremblé, ce n’est pas en raison de l’adversaire mais à cause de la météo : un peu de vent et surtout une pluie fine et continue, qui a même poussé le corps arbitral à inspecter minutieusement la pelouse avant le coup d’envoi pour juger si celle-ci, abondamment arrosée toute la journée, pouvait quand même accueillir vingt-deux joueurs de football sans craindre de finir embourbés.

Ce fut le cas, donc, et c’est tant mieux puisque Nantes a déroulé ce qui, au vu du visiteur, dernier de la Ligue 2, était plutôt logique. Reste l’ampleur du score, qui illustre ce que les puristes soulignent souvent en coupe : au moins, l’adversaire a-t-il été respecté à sa juste valeur… Inutile pour autant de s’attarder sur le scenario complet sauf à rappeler qu’il aura quand même fallu attendre 22 minutes pour voir évoluer le tableau d’affichage, ce qui peut sembler court vu la suite, et surtout de la part d’une équipe qui n’avait encore jamais marqué aussi vite en Ligue 1 cette saison.

Avant, seul Coulibaly était en effet parvenu à scorer avant la demi-heure de jeu (28e minute), mais c’était à Strasbourg et on sait comment cela s’était terminé (pour rappel, défaite 2-1 en Alsace)… Là, aucune frayeur donc, y compris quand l’arbitre a désigné le point de penalty pour les hommes de la capitale en début de seconde période pour une faute peu évidente (il n’y a pas de VAR à ce stade de la compétition). Nantes menait déjà 6-0 et l’attaquant parisien, l’ancien Choletais Addeldjelil, a expédié sa frappe à côté.

Un dernier grand hommage à Emiliano Sala

Du coup, Alexandre Olliero, titularisé dans les cages, n’a presque pas touché un ballon de la soirée à l’inverse de son alter égo, Vincent Demarconnay, évidemment beaucoup plus sollicité. Mais lui non plus n’a pas touché grand-chose : sur les neuf tirs cadrés (sur 16 tentés, autant que face à… Monaco vendredi dernier) de la part du FCN, huit ont terminé au fond, dont trois envoyés par le seul Moses Simon, le dernier artificier en date à la Beaujoire (contre Nice). A noter que le jeune Elie Youan a de son côté ouvert son compteur en pro, tout comme Imran Louza, lequel effectuait son retour après avoir purgé deux matchs de suspension. Enfin Ludovic Blas (auteur d’un doublé) et Mehdi Abeid complètent le palmarès. Certes le FCN ne croisera sans doute plus un adversaire aussi faible que le Paris FC (en Coupe de France peut-être…) cette saison, mais Christian Gourcuff peut néanmoins se féliciter de disposer d’un vestiaire compétitif.

Globalement, c’est une vraie satisfaction pour le technicien qui, après deux revers consécutifs en championnat, a pu s’offrir une vraie bouffée d’oxygène et, pourquoi pas, réenclencher une nouvelle dynamique. Une « honte » en revanche pour son homologue, Mecha Bazdarevic. C’est peu de le dire puisque pour l’ultime édition, c’est le score le plus large enregistrée dans l’histoire de l’épreuve ! En définitive, on ne pouvait rendre meilleur hommage au dernier grand buteur des Canaris, un certain Emiliano Sala qui, ce jeudi 31 octobre, aurait dû souffler ses 29 bougies. Tient là aussi, il y a comme un petit frisson. Et ce n’est pas une histoire de météo…

Charles GUYARD, à la Beaujoire

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Face à un Paris FC inexistant, le FC Nantes a inscrit presqu’autant de buts en un match (8) que depuis le début de sa saison en Ligue 1.

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