OL : Fonseca s’enflamme sur Cherki et se livre sur sa relation avec Textor

Ce jeudi, en marge du choc entre l’OL et Manchester United à Old Trafford, Paulo Fonseca a longuement pris la parole dans L’Equipe, revenant en détail sur sa suspension, l’arbitrage français et ce Lyon dont il est tombé amoureux.

Sur l’impact de sa suspension sur le vestiaire

« Ma suspension a fortifié le groupe et sa volonté de se battre. Elle a uni le vestiaire. Et les gens du club sont plus unis aussi. Ce n’est pas seulement en raison de cette suspension, que j’estime injuste, c’est aussi en raison de la situation du club, de notre président … On sent qu’on a besoin d’être plus ensemble que jamais pour gagner ».

Sur ce qui a conduit à son coup de sang

« À ce moment du match il y avait une forte tension, je venais de recevoir un carton rouge parce que j’avais contesté après une faute, avec respect. Pourquoi ai-je eu une réaction aussi forte ? J’avoue que je n’aimais pas la façon dont l’arbitre dirigeait le match. Entre Milan, où j’ai été remercié en cours de saison pour la première fois de ma carrière, et Lyon, je n’ai pas vraiment coupé. Et vous ne pouvez pas imaginer la pression que c’est d’entraîner à Milan ! Peut-être que j’aurais dû faire une pause après Milan, mais je ne veux pas me chercher d’excuses ».

Sur l’arbitrage français

« Ce que je pense des arbitres français n’a pas changé. J’ai travaillé au Portugal, en Ukraine, en Italie, et je peux comparer : nous avons en France des arbitres de haute qualité. C’est même la première fois dans ma carrière que je découvre qui est l’arbitre seulement en arrivant au stade, sans appréhension, parce que je crois en eux ».

« J’ai rarement vu ce genre de joueur. Rayan, c’est le talent »

Sur Rayan Cherki

« Rayan est un joueur incroyable. Mais il veut être là où est la balle, il n’a pas forcément la patience pour attendre au bon endroit. Je pense que ce genre de joueurs, tu ne peux pas les changer comme ça. Aujourd’hui, Rayan est différent. Il peut venir deux ou trois fois pour toucher la balle alors qu’on n’en a pas besoin… Mais quand je suis arrivé, il le faisait tout le temps (…) J’ai été dans d’autres grands clubs et j’ai rarement vu ce genre de joueur. Rayan, c’est le talent ».

Sur la formation française

« Ici, vous avez plus de talents. Un vivier incroyable. Mais les jeunes joueurs français ne sont pas habitués à travailler tactiquement et à apprendre le jeu. Ils aiment être libres, jouer un peu comme s’ils jouaient dans la rue. Et c’est bien, parce qu’ils ont beaucoup de talent, c’est incontestable. Mais il faut pousser ces joueurs à bien analyser le jeu et à penser en équipe (…) Vous pensez que vous n’avez pas, en France, des joueurs avec les capacités de Vitinha ? Vous les avez ! Mais vous ne leur avez pas donné la capacité de lire aussi bien le jeu que Vitinha. Pour moi, c’est la façon dont vous travaillez avec les jeunes, la façon dont on apprend le jeu, qui explique cela ».

Sur John Textor

« J’aime les personnes ambitieuses et John est très ambitieux. Quand il m’a appelé, on a parlé beaucoup du club et de ce qu’il voulait faire cette saison. Ça m’a excité car je dois avouer que depuis Lille, l’OL était un club qui me faisait rêver. Là, John et son équipe m’ont vraiment convaincu de venir. Et je sais aussi que pour lui, c’était très difficile de prendre la décision par rapport à Pierre (Sage) ».

Sur le fait de donner ses plans en amont

« Matthieu (Louis-Jean, le directeur technique) sait tout le temps exactement ce que je veux pour le match. John aussi. Je lui envoie mes plans, je pense que c’est important. (…) J’adore cette proximité entre les gens du club. Le succès n’est pas seulement pour les joueurs et le coach, le succès est pour tout le club. Si on implique tout le monde, de manière ouverte, c’est plus facile d’être soudés et de se battre ensemble en permanence ».