Olivier Létang (LOSC)
Olivier Létang (LOSC)Credit Photo - Icon Sport
par Bastien Aubert
GRÉ À GRÉ

PSG, OM, OL, FC Nantes, RC Lens, LOSC : un milliard s’envole, la Ligue 1 se déchire déjà !

Après son appel d’offres manqué sur les droits de la Ligue 1, la LFP se lance dans une négociation périlleuse avec les diffuseurs. L’avenir du football français dépend désormais d’un contrat au montant très incertain.

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Vincent Labrune peut enrager : le mirage du milliard d’euros par saison semble définitivement disparaître. Après l’échec, mardi, de l’appel d’offres sur les droits de diffusion domestiques de la Ligue 1, la LFP entame les négociations de gré à gré, en direct, avec l’ensemble des diffuseurs pour en tirer le meilleur prix… et s’approcher des 825 M€ espérés pour le championnat de France.

« Par son rôle de diffuseur et de distributeur, Canal a beaucoup de cartes en main pour faire le prix. Ce ne sera pas simple pour la Ligue, juge l’ancien président de la chaîne cryptée Xavier Couture dans L’Équipe. Quand je regarde le portefeuille d’abonnés de Canal et sa situation financière, bonne sans être florissante, je la vois mal casser sa tirelire pour le foot français. Les autres acteurs intéressés par la L1 ont la même analyse. Finalement, cela vaut grosso modo le prix d’aujourd’hui, avec une légère inflation de l’ordre de 5 %. Sur le milliard attendu par la Ligue (en France et à l’étranger), je pense qu’il va y avoir une décote de 25 % minimum. »

 

« Je crains que ça ne dépasse pas les 600 M€ »

Si plusieurs présidents gardent confiance en Labrune (Cloarec ou Létang) pour la suite des opérations, un patron d’un club de Ligue 1 du milieu de tableau est pessimiste. « Le gré à gré peut permettre d’avancer, mais probablement pas au niveau espéré par tout le monde. Avec le gré à gré, toutes les ententes sont possibles, souffle-t-il. Je crains que ça ne dépasse pas les 600 M€. Ça aura des conséquences sportives pour tout le monde, les droits télé sont notre principale source de revenus. Et on repart sur les cinq prochaines années en plus. Mais je suis incapable de mesurer ces conséquences aujourd’hui. Le principal souci sera le remboursement de CVC, un certain nombre de clubs craignent ça. Si les chiffres ne sont pas ce qu’ils devraient être, et je ne parle même pas du milliard d’euros, bien sûr que ce sera un souci. »

 

 

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Pour résumer

Après son appel d’offres manqué sur les droits de la Ligue 1, la LFP se lance dans une négociation périlleuse avec les diffuseurs. L’avenir du football français dépend désormais d’un contrat au montant très incertain. Explications.

Bastien Aubert
Rédacteur
Bastien Aubert

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