par Alexandre Corboz

PSG - Football Leaks : QTA, Ooredoo... Ces révélations hallucinantes sur les sponsors qataris

Dans ses révélations sur le « dopage financier » du PSG, Mediapart s'est intéressé aux contrats de sponsoring signés par le PSG au Qatar.

Les Football Leaks mettent en avant des méthodes invraisemblables.

« Nation branding ». Tel est le terme générique utilisé par les dirigeants du PSG pour justifier le tarif jugé exorbitant du contrat d'images avec le Qatar Tourism Authority. Comme Jean-Claude Blanc et Victoriano Melero l'ont expliqué : il ne s'agit pas d'un contrat de sponsoring classique, d'où le tarif payé par le petit Etat du Golfe, et jugé hors de marché à plusieurs reprises par l'ICFC, l'instance indépendante chargée de faire respecter le fair-play financier.

QTA, moins de droits qu'un sponsor secondaire au PSG ?

Il est vrai que QTA et certains autres sponsors qataris n'ont pas les mêmes droits que les autres si l'on se réfère aux documents confidentiels révélés par Mediapart. Pour 100 M€, QTA n'avait en effet obtenu pour avantage qu'une loge privative de 15 places au Parc des Princes, d’une valeur de 150 000 euros par an, et un déplacement de l’équipe chaque hiver à Doha pour y disputer un match amical, baptisé « Qatar Winter Tour ». Sauf que, dès le 30 octobre 2014 et sur ordre personnel de Nasser Al-Khelaïfi, QTA s'est vu retirer 10 de ses 15 sièges en loge sans qu'aucun courrier ne soit envoyé à ce fameux sponsor. Quant au fameux « Qatar Winter Tour » 2014, il fera finalement escale à Marrakech... Au Maroc. De quoi légitimement penser à une coquille vide contractuelle et un financement déguisé ?

Des sponsors qataris sous pression de l'Emir ?

Mediapart va même plus loin dans ses révélations, affirmant que pour respecter le fair-play financier, le PSG calculait simplement les sommes dont il avait besoin, les inséraient dans un contrat d'une durée déterminée avant que la direction ne désigne un sponsor pour tenir le rôle. Ce fut notamment le cas pour Ooredoo, l’ex-Qatar Telecom, lequel s'était engagé au travers d'une simple lettre de deux pages de payer 20 M€ par an pendant cinq ans sans connaître les droits marketing qu'il obtiendrait. Estimant que les prestations obtenues ne valaient pas 20 M€, Ooredoo aurait annoncé au PSG dès le 3 juin 2016 sa volonté de résilier son contrat au PSG à effet immédiat (refusant de payer les deux années précédemment due). Réponse de Nasser Al-Khelaïfi ? Un mail saignant avec en copie le directeur de cabinet de l'Emir du Qatar. Une courriel qui aurait suffit pour qu'Ooredoo règle non seulement les 40 M€ d'arriérés avant de promettre d'aller au terme du contrat.

Arnaud Carond

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Pour résumer

Dans ses révélations sur le « dopage financier » du PSG, Mediapart s'est intéressé aux contrats de sponsoring signés par le PSG au Qatar.

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